Reportage : J. Serra / M. Tafnil / G. Bezou / S. Fouquet / R. Chartier / M. Bué Le moment promet d’être chargé d’émotion. Dimanche 9 septembre à 18 heures, Liz McComb accompagnée de l’Orchestre symphonique des Opéras en Plein air, interprétera quelques-uns des plus beaux hymnes de l’histoire américaine. Des chefs-d’œuvre signés George Gershwin, Duke Ellington, Jerome Kern et…Liz McComb qui ont mis en musique une certaine idée de l’Amérique. Une Amérique affranchie du racisme et des discriminations qui ont entaché son histoire : "Je combats ici avec la musique. Nous sommes différents, mais on a une seule culture : ‘C'est un peu créole, hein !’ (ndlr : en Français). C'est comme les Créoles de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Nouvelle-Orléans nous sommes le même peuple !"Il y a 400 ans débutait l'esclavageUn message universel qui intervient à quelques mois des commémorations du début de l’esclavage. C’est en effet en 1619 que le premier contingent d’esclaves africains a été déporté vers l’Amérique. Un crime contre l’Humanité qui a forgé le destin des Etats-Unis dans ce qu’il a de plus tragique mais aussi de plus beau : le negro spriritual, ce chant des esclaves qui a donné naissance au gospel, au jazz, au blues, à la soul et à la plupart des genres actuels. Des racines communes qui rassemblent les peuples dans un espoir de paix. Dans ce contexte, chanter aux Invalides, temple de la République guerrière, pourrait paraître incongru. Pas pour Liz McComb qui, face aux canons de l’esplanade, conclut avec sagesse : "Ça, c’est un souvenir, c’est du passé, c’est terminé."Le 2 septembre, Liz McComb a déjà donné une représentation de sa Symphonic Spiritual Suite au Château d'Haroué en Lorraine. Extrait...