Bouglione, Romanes, Fratellini, Le Cirque Electrique... autant d'univers que de cirques
En 1934, quatre frères décident d'acheter le Cirque d'Hiver. Au moment de régler leur acquisition, ils la paient à l'aide de pièces d'or. Ils ont pour prénoms Joseph, Alexandre, Sampion et Firmin. Leur nom, celui de leur famille est connu depuis longtemps dans le monde du cirque. C'est Bouglione. La légende veut qu'ils descendent d'une famille de Roms venue du Pakistan et installée en Italie où un ancêtre était déjà montreur d'ours au XVIIIe siècle.
Les Bouglione
Aujourd'hui la famille Bouglione possède toujours le Cirque d'Hiver, elle tourne toujours aussi à travers la France sous son chapiteau alors qu'une autre branche assure la tradition familiale en Belgique. L'année 2018 a été très particulière pour les Bouglione : la doyenne de la famille, Rosa, est morte en août à l'âge de 107 ans.Au Cirque d'Hiver, la génération aux manettes artistiques se prénomme Joseph et Régina, le frère et la soeur. Nous les retrouvons à la veille de la générale de leur nouveau spectacle.
Reportage : France 3 Paris Île-de-France M. Prévost / O. Badin / S. Fouquet / E. Dubos
Le Cirque Romanès
Alexandre Romanès, le fondateur du seul cirque tzigane en France aurait pu perpétuer la tradition familiale en gardant son nom de naissance. Il est en effet lui aussi un Bouglione. Refusant de s'inscrire dans la voie choisie par sa famille, il préfère conserver les tradtions gitanes et tziganes, c'est-à-dire l'esprit originel du cirque tel qu'il le conçoit.Il fonde donc en 1993 le Cirque Romanès, seul cirque tzigane sur le continent européen. Son épouse Lydie, une chanteuse ayant fuit la Roumanie, conforte et amplifie cette option culturelle. L'ambiance sous le modeste chapiteau saisit le spectateur par sa sincérité et par la chaleur de sa tradition.
L'académie Fratellini
Un autre nom important dans le monde du cirque : celui des Fratellini. Dans la première moitié du XXe siècle, c'était celui d'une fratrie, encore. Les trois Fratellini étaient des clowns parmi les plus célèbres du moment. Ils étaient les représentants d'une lignée de circassiens remontant à 1745. La famille continuera à s'inspirer de leur trio avec les Fratellini Juniors et les Craddoks. Aujourd'hui le nom des Fratellini est encore utilisé par des cirques qui n'ont plus rien à voir avec la fameuse famille. Il ne reste désormais que deux descendants à jouer encore les clowns sur les pistes de cirque. Ce sont Rebecca et Francesco, ils représentent la neuvième génération.
On retrouve le nom des Fratellini au fronton de l'école du Cirque installé en Seine-Saint-Denis. Elle a été fondée en 1974 par Annie Fratellini (1932-1997), la première femme clown à jouer le rôle de l'Auguste et par son mari le clown, acteur et cinéaste Pierre Etaix. C'est la troisième étape de notre périple circassien.
Reportage : France 3 Paris Île-de-France M. Prévost / G. Bezou / M. Chekkoumy / E. Dubos
Le Cirque Electrique
La quatrième étape de cette balade circassienne nous mène dans le XXe arrondissement de Paris sous le chapîteau du Cirque Electrique. Il propose des spectacles très contemporains à base de disciplines circassiennes traditionnelles. Rock, Punk, Hip hop... l'esprit y est résolument urbain mais on ne s'y interdit aucune référence, aucun univers. Jusqu'au 23 décembre, le spectacle Carnival s'adresse aux familles, c'est une fable au cours de laquelle les acrobates, clowns et autres artistes de la piste incluent leur numéros.
Mais le Cirque Electrique, c'est aussi une école où sont enseignées les différentes disciplines du cirque. On peut en suivre les cours à tous âges et, pourquoi pas, envisager de continuer professionnelement sa pratique au sein de la troupe.
Reportage : France 3 Paris Île-de-France M. Prevost / N. Loncarevic / T. Rousseau / E. Dubos
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