James Ingram, figure du R&B des années 1980, est mort
"Il n'y a pas de mots pour dire à quel point mon coeur saigne à l'annonce du décès de mon petit frère", a tweeté le producteur et musicien Quincy Jones, qui a révélé James Ingram au début des années 1980.
La nouvelle a été confirmée par l'actrice et productrice Debbie Allen, qui a dit, via Twitter, avoir perdu son "ami le plus cher" et son "partenaire de création". Les deux artistes avaient notamment créé ensemble une comédie musicale, "The Brothers of the Knight", en 2001.
Sollicitée par l'AFP, la maison de disques Warner Bros Records, qui a publié la plupart de ses albums, n'a pas donné suite, pas plus que son agent.
Révélé par Quincy Jones
Né le 16 février 1952 à Akron, dans l'Ohio, James Ingram chante dans le chœur de l'église et apprend le piano tout seul. Après le lycée, il décide de se consacrer à la musique et s'installe à Los Angeles.Après plusieurs années dans divers groupes, mais aussi comme accompagnateur de Ray Charles ou Marvin Gaye au piano, James Ingram a percé en 1981 en étant intégré à l'album "The Dude" de Quincy Jones qui avait été séduit par sa voix. Jusque-là, il s'était contenté de rester au second plan, raconte le New York Times.
Parmi les trois titres qu'il interprète, le morceau "One Hundred Ways" lui vaut un Grammy Award dans la catégorie du meilleur artiste masculin de R&B.
Une des voix les plus marquantes du R&B des années 1980
Sa voix chaude et profonde s'impose comme l'une des plus marquantes du R&B des années 1980, notamment dans la ballade "Baby, Come to Me", en duo avec Patti Austin, qui le porte jusqu'à la première place des ventes de disques aux Etats-Unis, en février 1983.L'autre grand hit de sa carrière, "Yah Mo B There", sera aussi un duo, cette fois avec une autre grande voix du R&B des années 1970 et 1980, Michael McDonald, un titre qui lui rapportera un second Grammy Award, en 1984.
Entre autres collaborations, il a coécrit "Pretty Young Thing" pour Michael Jackson, rappelle Rolling Stone. C'est en duo encore, avec Linda Ronstadt, qu'il a cartonné en 1986 avec "Somewhere Out There". Il a participé en 1985 à la chanson humanitaire collective "We Are The World", au côté entre autres de Stevie Wonder, Lionel Richie, Tina Turner, Michael Jackson, Diana Ross. Son seul numéro un en solo est la ballade "I Don't Have the Heart".
A toutes les grandes étapes, James Ingram a été accompagné par Quincy Jones à la production. "Avec sa voix pleine d'âme, et d'épaisseur, James était simplement magique", a écrit celui-ci mardi sur Twitter. "Il était et restera inégalable."
There are no words to convey how much my ❤️ aches with the news of the passing of my baby brother, James Ingram. With that soulful, whisky sounding voice, James was simply magical. He was, & always will be, beyond compare. Rest In Peace my baby bro…You’ll be in my ❤️ forever pic.twitter.com/oZtA9h8uZR
— Quincy Jones (@QuincyDJones) 29 janvier 2019
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