Hélios Azoulay visite les musiques "dégénérées" jouées dans les camps nazis
Bien avant le début de la seconde guerre mondiale, les Nazis au pouvoir en Allemagne on interdit aux Juifs de pratiquer de la musique, de chanter, ou de composer. Etrangement, ils en ont eu de nouveau l'autorisation dans l'univers de fin de monde des camps de concentration. La musique était devenue part intégrante du système.
Les gardes et dirigeants des sites ont accepté la musique pour se divertir, mais pas seulement. Les ensembles à qui l'on demandait de jouer devaient rythmer la journée de travail des prisonniers, cacher les cris de désespoir dans les chambres à gaz, servir à toutes sortes de propagande.
Alors, aussi inimaginable que cela puisse paraître au premier abord, des célèbres musiciens juifs on pu composer (Messiaen est l'exemple le plus connu), et l'on a autorisé les musiques dites "dégénérées", c'est à dire non conformes aux idéos nazis (contemporaines, jazz, blues, traditionnelles...).
Le reportage de Jean-Paul Lussault, Philippe Derouet, Titouan Fournier, David Robert :
Hélios Azoulay est compositeur et clarinettiste, il a forgé son art par lui-même, "sur le tas". Il revendique pour influences Marcel Duchamp, le dadaïsme, le pop art ou Fluxus. Ses prestations résolument modernes suscitent triomphes ou scandales. Il est aujourd'hui directeur musical de l'Ensemble de musique Incidentale à Rouen.
Hélios Azoulay et son ensemble de musique dite "incidentale" seront en concert à Patis le 14 mai au Théâtre de la Vieille Grille à Patis, et le 18 juin au Carreau du Temple également à Paris.
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