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Fréquentation en baisse à Bourges mais pas de panique

Le Printemps de Bourges, marqué par de beaux concerts malgré l'absence de grosses têtes d'affiche, a accueilli un public moins nombreux cette année, avec un recul de 7% du nombre de spectateurs payants. Les organisateurs ne sont pas inquiets : ils comptent éponger le déficit avec le bénéfice de l'an dernier
Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
A Bourges, le public du groupe C2C (28 avril 2012)
 (Alain Jocard / AFP)

La 36e édition du festival, qui s'est ouverte mardi et doit s'achever dimanche, a attiré 50.700 spectateurs payants, a indiqué le directeur du Printemps de Bourges Daniel Colling samedi soir lors d'une conférence de presse. A ces places payantes, se sont ajoutées 8.500 invitations délivrées à la  presse et à des professionnels.

Au total, 170.000 personnes ont assisté au festival, que ce soit dans les  salles, sur les scènes gratuites ou dans les rues de Bourges.

L'année dernière, le festival avait attiré 240.000 personnes, dont 54.600  places payantes et 7.900 invitations.

Les effets de la crise et du mauvais temps ?
Daniel Colling y voit l’effet de la crise, d’une campagne électorale « qui inquiète la population » et du temps pluvieux, qui a, selon lui, affecté la fréquentation des scènes gratuites et des animations.

La baisse de la fréquentation payante, avec un taux de remplissage de 90%  en moyenne contre 100% l'année dernière, s'est "concentrée sur deux  spectacles à caractère populaire": la soirée inaugurale avec Bénabar mardi et  la soirée groove et reggae vendredi, précise-t-il.

En revanche, "tous les spectacles du coeur de notre identité, destinés en général au jeune public, ont bien fonctionné", a-t-il ajouté, citant la soirée rock mercredi (Dionysos, Shaka Ponk), la soirée pop internationale (Selah Sue, Charlie Winston) jeudi et la "rock'n'beat party" samedi, qui ont fait le plein.

Bourges veut réaffirmer son rôle de découvreur
Interrogé sur l'absence de grosses têtes d'affiche, le programmateur Christophe Davy a rappelé que le Printemps de Bourges ne pouvait pas entrer en compétition avec les  festivals d'été. "On considère que l'argent public et des partenaires privés doit continuer à être investi sur les découvertes, sur les plateaux risqués, sur les petites salles, plutôt que d'être dépensé sur des têtes d'affiche", a-t-il ajouté.

Malgré cette fréquentation en baisse, Daniel Colling a assuré "ne pas avoir beaucoup de soucis" pour le budget du Printemps de Bourges, car l'équipe avait  anticipé une "année difficile" et un léger déficit devrait être épongé par le léger bénéfice de l’année dernière.

Des prix pour Von Pariahs et pour Christine and The Queens
Concernant son avenir à la tête du Printemps de Bourges, qu'il a fondé en 1977, Daniel Colling a déclaré qu'il "ferait probablement les deux Printemps 2013 et 2014", puis "peut-être en accompagnement le 2015". "Mais à un moment, il faudra que je lève le pied", a-t-il ajouté.

Le "Prix Printemps de Bourges Découvertes 2012", décerné pour la première  fois, a été attribué au groupe de rock Von Pariahs. Le prix "Coup de coeur" est allé à Christine and The Queens.

En 2013, le 37e Printemps de Bourges aura lieu du 23 au 28 avril.

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