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Françoise Nyssen encourage la présence féminine dans le domaine musical
La ministre de la culture Françoise Nyssen aimerait que davantage de femmes soient représentées dans le domaine de la musique alors qu'elles ne représentent que 9% des compositeurs de la Sacem et 3% des chefs d'orchestre. Elle a annoncé vouloir travailler dans ce sens-là.
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Lors d'un discours au festival d'Aix-en-Provence, à l'occasion d'une journée de débat sur l'égalité femmes-hommes et la diversité dans le champ musical, Françoise Nyssen a annoncé la labellisation d'un 7e Centre national de création musicale, le théâtre Athénor de Saint-Nazaire, dirigé par Brigitte Lallier-Maisonneuve. Celle-ci devient la première femme à la tête d'un CNCM, dont la mission est de soutenir l'écriture et la conception d'oeuvres musicales.
La ministre a également annoncé avoir confié une mission à Laurence Equilbey, directrice musicale du choeur Accentus, pour accompagner la création de pôles de référence pour le développement de l'art vocal dans tout le pays. La cheffe d'orchestre a aussi été chargée d'aider à constituer un répertoire commun pour les chorales que le ministère veut créer dans chaque école à l'horizon 2019.
A la recherche d'une meilleure visibilité pour les femmes
Françoise Nyssen a indiqué qu'il n'y avait que 12% de femmes à la tête des Scènes de musique actuelle, et qu'elles ne bénéficiaient que de 16% des aides à l'écriture des oeuvres musicales.
Seul un opéra sur cinq a été mis en scène par une femme cette année et sur la période 2010-2017, seules 8% des lauréats des Victoires de la Musique étaient des femmes dans la catégorie "meilleur album", a-t-elle souligné.
Des engagements concrets
"Ces chiffres nous obligent", a déclaré la ministre, rappelant avoir pris des engagements en la matière, avec 500.000 euros pour le rattrapage des inégalités salariales au sein du ministère et un objectif de 50% de femmes à la tête des établissements publics culturels à l'issue du quinquennat.
Elle a exhorté les acteurs culturels à l'action, en fixant des objectifs de progression notamment en matière de programmation pour une meilleure visibilité des artistes femmes, et un système de "malus" sur les subventions pour ceux qui ne respectent pas leurs obligations.
La ministre a par ailleurs voulu répondre aux "interrogations sur le Centre national de la musique", qui pourrait voir le jour début 2019, en précisant que ce CNM "assurera la gestion du soutien économique pour les musiques actuelles et la musique enregistrée uniquement". Le ministère "restera en pilotage exclusif des aides et des politiques publiques" pour les musiques classiques.
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