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Festival de l'Imaginaire : les musiques du Mékong à l'Andalousie

Le Festival de l'Imaginaire, du 7 mars au 1er juin à Paris, propose d'aller à la rencontre de formes musicales rares et précieuses, allant du Arirang, un chant traditionnel emblématique de Corée, au trovo (joutes vocales) des montagnes d'Andalousie.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Lee Chun-hee, chanteuse d'Arirang, chant traditionnel coréen
 (Woo Jong duk)
 "L'objectif du festival, le même que celui de la Maison des cultures du monde (organisatrice de l'événement), est toujours d'aller vers la culture de l'autre et de présenter la diversité des musiques, des rituels, des performances, des spectacles, des autres", a confié à l'AFP Arwad Esber, directrice de cette manifestation.  
Affiche du Festival de l'Imaginaire 2014
 (DR)
Au rang de ces musiques -qui, selon Arwad Esber, "permettent de voir le monde autrement, sont aussi sources d'émerveillement et offrent du rêve"- figure le Arirang, un chant traditionnel nostalgique né dans les montagnes du centre de la Corée, qui s'est répandu dans d'autres régions du pays où il a pris d'autres noms. 
"Il va s'agir, pour la première fois en France, d'une exploration en profondeur des différentes formes que peut prendre le Arirang", confirme Arwad Esber, à propos d'un répertoire qui sera interprété par deux chanteuses extrêmement réputées en Corée.
Certaines des musiques à l'affiche de cette 18e édition du Festival de l'Imaginaire sont inscrites au Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco : c'est le cas du Arirang mais aussi du Ca Tru, un chant classique venu du Golfe du Tonkin au nord du Vietnam, et du Don Ca Tai Tu, une musique des lettrés du delta du Mékong, à l'autre extrémité du pays.
Ces musiques sont souvent liées au quotidien et à la vie des gens qui les pratiquent, qu'elles soient traditionnelles ou rituelles, de tradition orale ou écrite. 
C'est le cas du trovo d'Andalousie: certains tenants de ces joutes vocales improvisées, les "troveros" des Alpujarras (région montagneuse partagée entre les provinces de Grenade et d'Almería), ont été réticents à venir chanter sur une scène parisienne leurs poésies qui prennent tout leur sens lors des "veladas troveras" (veillées d'improvisation).
Les chants de la liturgie copte d'Egypte, assez proches des chants soufis, qui seront interprétés par les Chantres Coptes du Caire, sont une autre rareté proposée cette année.  
Dans le cadre du festival se produira également le joueur de oud (luth arabe) Omar Bachir, musicien de grand talent qui vit injustement depuis ses débuts dans l'ombre de son père, Munir Bachir, considéré comme l'un des grands maîtres de l'instrument.

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