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La Turquie continuera de boycotter l'Eurovision en 2019

Le pays refuse de participer à l'Eurovision depuis 2012. La télévision publique turque, TRT, estime que le concours international de chansons n'est pas adapté aux jeunes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La chanteuse israélienne Netta Barzilai après sa victoire lors de la 63e édition de l'Eurovision, le 12 mai 2018 à Lisbonne (Portugal).  (FRANCISCO LEONG / AFP)

Elle évoque une compétition inadaptée au jeune public. La Turquie, qui refuse de participer à l'Eurovision depuis 2012, boycottera également l'édition 2019 du concours international de chansons, a annoncé le président de la télévision publique turque TRT, Ibrahim Eren. Cette prochaine édition doit se tenir en Israël, après la victoire de sa représentante 

"Nous n'envisageons pas de participer à la compétition", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par le quotidien Hürriyet. "En tant que chaîne publique, nous ne pouvons diffuser en direct à 21 heures, une heure où les enfants regardent la télévision, un Autrichien qui porte à la fois une barbe et une jupe, (...) et qui se dit à la fois homme et femme", a-t-il justifié. 

Ibrahim Eren fait ainsi référence à l'artiste Conchita Wurst, la drag-queen autrichienne ayant gagné l'Eurovision en 2014. "Nous l'avons dit à l'Union européenne de radio-télévision (UER), 'vous avez dévié de vos valeurs'", a insisté le président de TRT. "Quand cela sera corrigé, nous reviendrons à l'Eurovision."

Plus de six ans de boycott

La télévision publique turque avait claqué la porte du concours en 2012. Elle évoquait alors un audimat faible et contestait les règles de vote en vigueur. A ses yeux, ces règles n'accordaient pas une part suffisante au choix du public. 

Officiellement, la Turquie déplorait un système qui, depuis 2009, accordait systématiquement une place en finale aux cinq principaux contributeurs financiers de l'Eurovision (Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne et Italie). Mais de nombreux observateurs expliquent la décision turque par ce que les autorités islamo-conservatrices considèrent comme un déclin "moral" de la compétition.

Le retrait de la Turquie est intervenu après que la Suède, le pays hôte en 2013, a retransmis les images de deux danseurs suédois s'embrassant pendant les répétitions.

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