Eurovision : deux associations décident de porter plainte à chaque "insulte ou menace" contre Bilal Hassani
Le youtubeur de 19 ans a reçu plus de "1 500 tweets insultants" selon les deux associations.
Deux associations, Stop Homophobie et Urgence Homophobie, ont décidé de porter plainte contre "chaque personne qui a insulté, discriminé ou menacé", sur les réseaux sociaux, l'un des candidats en lice pour représenter la France à l'Eurovision, Bilal Hassani indique France Inter. Le chanteur de 19 ans participe samedi 26 janvier sur France 2, à l'émission "Destination Eurovison", qui doit permettre de départager les huit chanteurs encore en lice. Il aurait reçu, selon ces deux associations, plus de "1 500 tweets insultants".
"Suite à la vague de haine hallucinante que rencontre" le Youtubeur Bilal Hassani, ces deux associations ont décidé de porter plainte systématiquement. "Les propos qu’on peut lire contre lui sont indignes, inacceptables et ne resteront pas impunis. Tous sans exception", précise Urgence homophobie sur Twitter.
- INFO / BILAL HASSANI -
— Urgence Homophobie (@UHomophobie) 24 janvier 2019
Suite à la vague de haine hallucinante que rencontre @iambilalhassani , @stop_homophobie et @UHomophobie nous associons pour attaquer CHAQUE personne qui a insulté, discriminé ou menacé Bilal Hassani sur les Réseaux Sociaux.
⬇️ À DÉROULER ⬇️ pic.twitter.com/HqTpyPmDkw
Hausse de plaintes pour des faits à caractère homophobe
Dans une lettre publiée en novembre dernier, là aussi sur Twitter, deux députés, Raphaël Gérard (Charente-Maritime/LREM) et Gabriel Serville, (Guyane/PS) se sont émus des propos tenus à l'encontre du candidat à l'Eurovision. Ils ont appelé le réseau social à "mettre en œuvre une politique plus volontariste et ferme en matière de lutte contre le cyberharcèlement" dont est victime Bilal Hassani.
Les deux élus avaient fait part de leur "inquiétudes", en rappelant que le cas de ce Youtubeur "n'est pas isolé". Les deux députés sont les auteurs d'un rapport parlementaire sur les LGBTphobies et se tiennent à la "disposition" de Twitter pour échanger sur le sujet "en vue de proposer des mesures législatives" destinées à améliorer la lutte contre le cyber harcèlement.
De janvier à septembre 2018, les dépôts de plaintes où le caractère homophobe est indiqué, sont en hausse de 15% par rapport à la même période l’an dernier, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, fin octobre.
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