Skip the use, la pêche d'enfer !
Aucune pause dans cet enchaînement nerveux de 14 titres. Voilà le genre de disque où l’on se surprend à tapoter du pied du début à la fin (ça peut finir par gêner son voisin de métro). D’ailleurs, mieux vaut changer de pied de temps en temps pour éviter les TMS (troubles musculosquelettiques).
Avec ses faux airs de Living Colour, de FFF, voire de Rage Against the Machine, le groupe lillois est mûr pour l’export. Ses atouts : un chanteur bondissant, Mat Bastard, véritable bête de scène, soutenu par des musiciens solides qui jouent ensemble depuis cinq ans, un sens aîgu du refrain qui s’incruste. Skip the Use, c’est du rock chanté en anglais, un tempo rapide et funky, bref, un appel permanent à se lever et à rejoindre la piste.
Sortent du lot, sur cet album sans fausse note : « Ghost », et ses chœurs d’enfants qui emballent le morceau, et « Give me your life », sans doute le plus dansant, avec sa rythmique quasi-disco, un gros potentiel de tube !
Enregistré à Bruxelles (au fameux studio ICP), « Can be late » bénéficie d’un son fusion très « ligne claire », ramené à l’essentiel. La présence à la console de Tim Goldsworthy (qui a notamment travaillé avec LCD Soundsystem et The Rapture) y est pour beaucoup, nouvelle étape dans la professionnalisation de ces nordistes, qui ont joué un peu partout en France, mais aussi en Europe depuis 2007.
« Can be late » (Polydor) Existe en deux versions : classique et « Deluxe », enrichie de 8 titres live issus du concert à la Machine du Moulin Rouge à Paris.
Le groupe a été nommé aux Victoires de la Musique dans catégorie "révélation scénique".
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