Sexe, violence, danse et absurdités : entrez dans le monde de Die Antwoord
Leur dernière vidéo en date, "Fatty Boom Boom", tirée du dernier album "Ten$ion", les met en scène aux côtés d'une parodie de Lady Gaga et de sa fameuse robe de viande. Drôle et provocateur, la clip a soulevé une réponse irritée de la part de la chanteuse sur Twitter, qui n'a rien su riposter d'autre que de comparer ses ventes de billets à ceux de Die Antwoord. La bataille de la créativité face à la popularité est engagée.
Car leur grand plaisir, en plus des albums et concerts enflammés, c'est le clip. Objet multimédia ultra-efficace, il leur permet de mettre à chaque fois en scène leurs chansons. Et c'est un plus évident : ces vidéos étranges les mettent en scène dans des tenues improbables, la jeune Yo-Landi, inévitablement troublante, a néanmoins l'air d'une enfant, et Ninja prend un malin plaisir à être à chaque fois plus laid, plus sordide et plus décalé.
Leur musique, pourtant, reste très enjouée et entraînante, mais pourtant glauque à force de ringardisme et de mauvais goût. C'est ce qui caractérise le Zef, le style par lequel se définissent les Die Antwoord : retourner contre elle-même la pauvreté et la médiocrité, en arborant des accessoires, des idées et un mode de vie "ploucs". Renverser la cadence en se moquant de la sacralisation de l'argent, en particulier par les groupes de rap plus "traditionnels". Le Zef, c'est être "fantastiquement pauvre", comme le dit Ninja dans "Enter the Ninja".
Die Antwoord ? Peut-être la réponse trash et hilarante à un monde du rap en stagnance grave.
Les deux bouseux branchés sont également les héros d'un court-métrage drôle et émouvant, "Umshini Wam", réalisé par Harmony Korine :
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