Russie : le vice-Premier ministre dément avoir insulté Madonna
Dans une conversation sur son compte Twitter avec un interlocuteur qui évoquait Madonna, Dmitri Rogozine avait écrit: "Avec l'âge, toute ancienne p... veut donner des leçons de morale à tout le monde." Il réagissait à un appel lancé par la pop star à la libération des trois jeunes femmes du groupe punk russe Pussy Riot.
Vendredi, le vice-Premier ministre a donc expliqué sur son compte Facebook que son tweet, largement relayé jeudi par les médias russes et étrangers, avait été mal interprété.
Cette lettre "p", suivie de trois points, peut signifier bien autre chose que le mot qui est venu à l'esprit de tous, temporise le vice-Premier ministre Rogozine. "Tout le monde a compris d'une seule manière la lettre b de mon tweet, alors que cette lettre pouvait signifier 'déesse' ou, par exemple, 'danseuse'."
"Et aussitôt on a mis en relation ma déclaration et la soi-disant Madonna (que le diable l'emporte)", a écrit Dmitri Rogozine, décidément très remonté, sur son compte Facebook.
Dmitri Rogozine et les sens cachés de "p..."
En russe, l'insulte apparemment lancée par le ministre commence en effet par la lettre b, comme "boguinia" (déesse) ou "balerina" (danseuse). En outre, il affirme ne pas avoir prononcé le mot de Madonna dans son tweet, répondant à un interlocuteur qui, lui, parlait bien nommément de la star.
Au cours d'un concert mardi 7 août à Moscou, Madonna a dit prier pour la libération des trois contestataires du groupe punk Pussy Riot, en détention provisoire depuis cinq mois. Elles risquent trois ans de camp pour avoir chanté en février, encagoulées,
avec guitares et sonorisation, une "prière punk" dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de "chasser Poutine" du pouvoir.
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