Cet article date de plus d'onze ans.

Madeon première sensation des Trans Musicales de Rennes

Du haut de ses 18 ans, le DJ nantais Madeon a conquis le public des 34e Trans Musicales de Rennes, jeudi lors du lancement du festival au Parc Expo, pour une de ses rares étapes en France avant de rejoindre Lady Gaga sur sa tournée américaine.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le DJ nantais Madéon, ouverture des Trans Musicales de Rennes
 (Marc Ollivier / MAXPPP)

Objet d'un buzz intense dans le milieu de l'électro, le DJ était un des  artistes les plus attendus de la soirée par le public rennais. Les Trans Musicales de Rennes étaient, avec Paris, la seule date de la tournée européenne du DJ. A partir de janvier, Madeon assurera aux Etats-Unis la première partie de Lady Gaga, pour laquelle il a produit un titre sur le nouvel album de la star attendu en 2013.

 

Le frêle adolescent, qui a fait sa première scène en 2011 mais a depuis été l'invité de festivals réputés à travers le monde, a mis au point un show visuel très étudié. Vêtu d'une veste noire, il s'installe derrière un pupitre translucide qui  permet de deviner sa silhouette. Devant lui, trois tablettes numériques sont inclinées vers le public. Comme  dans le clip de "Pop culture", qui a fortement contribué à le faire connaître avec 15 millions de vues sur youtube, les tablettes sont recouvertes de touches lumineuses sur lesquelles Madeon pianote pour lancer boucles électroniques et samples.

Derrière lui, des formes géométriques sont projetées en rythme sur un grand écran carré. Déjà comparé à David Guetta par la presse anglo-saxonne, le DJ a, comme son aîné, la capacité de marier la culture des clubs avec celle de la pop. Aux Trans Musicales de Rennes, il met ainsi rapidement le public dans sa poche en samplant des stars de la pop comme Gossip ou Blur.

Madeon a une palette plus large que celle de Guetta

Il alterne des morceaux à fort potentiel commercial avec des titres inspirés de la house, qui, s'ils manquent parfois de subtilité sont redoutablement efficaces. L'influence de Daft Punk et Justice, qu'il cite comme modèles, est aussi  très présente, tandis que d'autres morceaux rappellent l'électro épique de M83. C'est surtout par son impressionnante maîtrise du "mash-up" (succession de samples) que le DJ impressionne, soulevant l'enthousiasme du public en mélangeant dans la fluidité une trentaine d'extraits.

Auparavant, l'Américain Nick Waterhouse a offert une vision anachronique aux Trans Musicales de Rennes. Lunettes d'écaille et raie sur le côté, polo et pantalon à pinces, le jeune semblait tout droit sorti des années 50. La musique de ce natif de Los Angeles est à l'unisson. Dans la droite ligne de la vague rétro américaine lancée par des groupes comme Alabama Shakes ou Sallie Ford, Nick Waterhouse est un amoureux du blues, du rock'n'roll et du  rockabilly.

Sur scène, sa voix légèrement éraillée comme sortie d'un juke-box, est  portée par son groupe, lui aussi estampillé "vintage", avec deux saxophonistes et deux choristes. Les 34e Trans Musicales de Rennes se poursuivent jusqu'à dimanche, avec notamment des concerts de Lou Doillon, Rachid Taha, Vitalic et une création à  l'opéra.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.