MacCartney à Bercy : le retour de Mr. Nice Guy ?
Selon François Plassat, l’image romantique et un rien doucereuse qui lui colle à la peau pour avoir écrit des ballades comme "Yestreday", "Michelle" ou "Let it Be" est "un procès d’intention et une caricature paresseuse de son œuvre". C’est oublier des titres tels que "Helter Skater" et qu’il a écrit la majorité des albums "Sgt. Pepper" et l’"Album blanc", considérés comme des masterpieces des Beatles.
Lennon a toujours été étiqueté comme le bad guy du groupe et MacCartney comme le nice guy. « A sa mort, Lennon a été sanctifié et on a moins rendu grâce au génie de MacCartney », rappelle François Plassat. Alors que c’était lui qui poussait le groupe à reprendre les chemins du studio à une période où le reste du groupe faisait une fixette sur les paradis artificiels.
Si la presse à souvent ciblé la relation John Lennon-Yoko Ono comme facteur déterminant de la fin des Beatles, elle a aussi égratigné McCartney, puisqu’il a été l’annonceur de la fin du groupe. "Il a beaucoup souffert de la séparation des Beatles. Il a eu une période de dépression", souligne le biographe. Il dénonce également les attaques contre le bassiste qui intenta un procès aux trois autres membres du groupe pour en gérer les affaires. Procès qu’il perdit, mais qui lui colla l’étiquette d’homme d’affaires nécrophage du groupe défunt.
Sa carrière solo, d’abord dans Wings, puis sous son nom n’a jamais soulevé l’enthousiasme de la presse. Pourtant "Love" et "To Live and Let Die" (écrit pour le 1er James Bond avec Roger Moore en 1973) sont devenus aujourd’hui des standards.
François Plassat est l’auteur de "Paul MacCarney, l’empreinte d’un géant" et de "The Beatles discomania", aux éditions JBZ & Cie.
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