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Les artistes français enflamment la 2e journée des Solidays

Pour cette deuxième journée des Solidays 2012, la programmation mettait les aristes français à l'honneur. Et ils ont assuré. De Rover à Kavinsky, en passant par Youssoupha, Izia, Zebda et Shaka Ponk : ils ont fait danser les quelque 50 000 spectateurs. Et en coup de coeur de la soirée, le live survolté des Skip The Use.
Article rédigé par franceinfo - Louise Wessbecher
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Le groupe Skip The Use a déchaîné le public de Solidays
 (Samuel Dietz / MAXPPP)

Rover 18H

Il faut enjamber les miliers de festivaliers allongés au soleil sur la pelouse principale de l'Hippdrome de Longchamp cet après-midi pour rejoindre la scène Domino. Le français Rover y donne le coup d'envoi de cette deuxième soirée de concerts dans un style alliant pop, folk et musiques électroniques. Seul sur scène pour une balade ou accompagné de ses musiciens, sa voix puissante résonne sous le plafond étoilé du chapiteau. Lorsqu'il s'adresse au public, Timothée Régnier (alias Rover) semble très ému, lui qui il y a huit mois seulement sortait son premier EP.

 

Live des Twin Twin au César Circus, Solidays 2012
 (Louise Wessbecher/Culturebox)

Twin Twin 19H

A peine entrés sur scène, le trio déborde d'énergie. Façon LMFAO à la française, ils livrent un show graphique, flashy et humoristique avec l'aide de deux danseuses au look sorti tout droit du début des années 1980. Les jumeaux Lorent Idir et François Djemel et leur beat boxer allumé Patrick Biyik réussissent la prouesse de faire se lever les festivaliers qui récupèrent encore de leur soirée de la veille. Leur « rockelectrohiphopslam » séduit tous les publics puisque quelques heures avant ils avaient tenu un mini-concert dans l'espace kids du festival!

 

 

Skip the use 21H

En deux jours, c'est la première fois que la fosse de la scène Bagatelle se remplit aussi rapidement. Peu avant 21h, la foule s'étire jusqu'aux allées principales où il n'est quasiment plus possible de circuler. Le public bouillonne pour les très attendus Skip The Use. Des cris montent, un groupe entonne une marseillaise : l'écran géant placé à côté de la scène vient de s'allumer pour diffuser les premières minutes du quart de finale de l'Euro où la France affronte l'Espagne.

En attendant les Skip The Use, le grand écran diffuse le match de la France à l'Euro
 (Louise Wessbecher/Culturebox)

Avec quelques minutes de retard, Mat Bastard fait son entrée la scène des Solidays pour la troisième fois consécutive. Le groupe de Lillois électrise la foule en un instant. Le chanteur, torse nu dès la deuxième chanson, semble comme à son habitude juché sur des ressors. Euphorique et survolté, il sprinte, tente un équilibre sur les mains puis saute dans la fosse des photographes. Le public adhère au punk-rock des Skip The Use, devant on entame des pogos, derrière les slammeurs qu'on porte à bout de bras se multiplient et naviguent au-dessus de la marée humaine.

Mat Bastard et les Skip The Use mettent le feu à la scène Bagatelle, Solidays 2012.
 (Louise Wessbecher/Culturebox)

Mat Bastard reprend son sérieux pour quelques minutes, très heureux de voir la foule la plus nombreuse qu'il n'ait jamais connue. Pendant plus d'une heure, il enchaîne les titres en passant par le célèbre Ghost. Il chauffe les festivaliers, les fait participer aux chansons : « Toi et moi on va chanter ensemble », lance-t-il. Il taquine le public des Shaka Ponk et des Bloody beetroots, « des punks crades », propose un concours de jump puis parvient à faire asseoir la marée humaine. Entre les riffs de guitares acérés et la rythmique festive, le chanteur aux bras tatoués confirme une belle performance vocale notamment sur « She's my lady ». Une vraie claque musicale !

 

 

Zebda sur la scène Paris des Solidays
 (S.Edmond/SIPA)

Zebda 22H

Cela faisait huit ans qu'ils n'étaient pas monté sur scène ensemble. Mouss, Hakim et Magyd, les fidèles de Zebda font leur grand retour pour Solidays sur l'immense scène Paris. Les Toulousains ont joué leurs tubes festifs devant un public déchaîné : « Tomber la chemise », « Toulouse » et « Motivé ». Le groupe venu pour mettre du « baume au coeur » n'oublie pas de passer son message : « Nous sommes là pour la solidarité, et contre le racisme et l'intégrisme ».

 

The Bloody beetroots, Solidays 2012
 (S.Dietz/MAXPPPP)

The Bloody Beetroots 23H

Perchés avec leurs platines à plusieurs mètres de haut, le duo de DJ italiens des Bloody Beetroots siffle le coup d'envoi d'une nuit blanche à Solidays. Lumières éblouissantes, basses assourdissantes et électro planante : une partie de l'Hippodrome de Longchamp se transforme en rave party. Maintenant que soleil est couché, on distingue à peine mais pourtant juste à côté le camping et son milier de tentes que les clubbers ne semblent pas près de rejoindre. Les Djs se succèdent jusqu'au petit matin avec Delta Heavy, Netsky et Dirtyphonics pour la Jungle Juice, Christine, le Nova Club et le célèbre « Nightcall » du français Kavinsky.

 

Shaka Ponk en interview samedi après-midi.
 (Louise Wessbecher/Culturebox)

Shaka Ponk 00H30

Depuis trois ans les Shaka Ponk s'engagent avec Solidarité Sida et passent d'une scène à l'autre. Rencontrés l'après-midi, le groupe confirme son plaisir de chanter aux Solidays « pour pouvoir parler d'un sujet grave avec légèreté ». A cela s'ajoute le « challenge » de jouer dans un festival, devant un public contemplatif à séduire : « Ça fait du bien de voir de nouveaux visages! », lâche Ion, le batteur. Le collectif de graphistes et musiciens, qui s'avoue « un peu taré », offre sur scène un univers visuel et sonore  entre rock et punk. Sans oublier la participation sur « Let's bang » du public accompagné du célèbre singe des Shaka Ponk Mr. Goz, sur écran géant.

Au programme aujourd'hui entre autres : Beat Assaillant (15h), Amadou&Mariam (16h), Tiken Jah Fakoly (18h), 1995 (20h), Joey Starr (21h) et Garbage pour la clôture à 22h.

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