Le trio britannique Two Door Cinema Club sort un nouvel album pop
Two Door Cinema Club (TDCC) a été formé en 2007 par trois étudiants originaires de Bangor (Irlande du Nord). Avec leur pop légère et mélodieuse, Alex Trimble (chant), Kevin Baird (basse), Sam Halliday (guitare) ont vite été repérés par Kitsuné.
Le label, fondé en 2002 par un ancien collaborateur de Daft Punk, Gildas Loaëc, et par le Japonais Masaya Kuroki, occupe une place à part sur l'échiquier musical mondial.
Kitsuné ("renard" en japonais) est à la fois une ligne de vêtements stylés très prisée des jeunes Japonais et une maison de disques défricheuse, qui a abrité les premiers pas de Klaxons, La Roux ou Foals.
A l'époque, le label ne produisait que des formats courts, souvent regroupés sous forme de compilations "Kitsuné Maison". Avec TDCC, il a pour la première fois de son histoire décidé d'accompagner un groupe sur la longueur et de produire son premier album.
Le tube "I can talk" des Two Door Cinema Club totalise plus de 6 millions de vues :
1 million d’exemplaires vendus pour le 1er album
Le pari s'est avéré gagnant. "Tourist History", publié en 2010, s'est vendu à un million d'exemplaires dans le monde.
Le trio a largement bâti son succès par ses propres moyens. La sortie de "Tourist History" ne s'est pas accompagnée d'un buzz médiatique, ni d'intenses rotations sur les radios.
Sympathiques mais plutôt discrets, les trois garçons n'ont rien de rock stars. Mais ce sont des travailleurs acharnés.
"Ils ont passé des mois entiers sur la route, entassés dans un van à enchaîner les concerts. Peu de jeunes groupes sont capables d'autant de détermination", confie, admiratif, Gildas Loaëc.
Rien qu'en 2012, ils ont à leur programme une centaine de dates, de Johannesbourg à Tampa (Floride), en passant par Tokyo, Lorne (Australie), Istanbul, Turku (Finlande)...
En France, après avoir joué dans quelques festivals cet été, ils reviendront à l'automne du 9 novembre (Rouen) au 15 (Zénith de Paris).
Ecouter le titre "Sleep alone", premier extrait du nouvel album :
Une communauté de fans survoltés
Le groupe a aussi choyé son public, allant à sa rencontre après chaque concert et répondant en personne aux messages postés sur internet.
Résultat, une impressionnante communauté de fans, les "Basement People", se charge de prêcher la bonne parole sur les réseaux sociaux.
La touche finale a été apportée par la publicité. Utilisée dans de nombreuses campagnes, leur musique a finalement touché un large public.
"Beacon", publié lundi toujours chez Kitsuné, est le journal de bord de ces années de travail. Musicalement, le groupe s'est visiblement nourri de l'expérience de la scène. Leur pop délicate a gagné en puissance et s'aventure sur de nouveaux territoires: électro, disco, afrobeat...
L'album raconte les bons et les mauvais moments de la vie sur la route, le mal du pays, la difficulté de maintenir les relations à distance.
Le titre choisi pour l'album ("balise" en français) résume le ressenti des trois garçons sur leur vie depuis deux ans.
"C'est comme si nous étions en pleine mer et qu'il y avait ce point au loin, cette balise, que nous cherchions à atteindre. Nous avons sacrifié nos relations amoureuses, avons à peine vu nos familles et avons perdu de vue beaucoup de très bons amis. Nous nous sommes dirigés aveuglément vers cette balise au détriment de tout le reste", expliquait récemment Kevin Baird au magazine britannique NME.
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