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Keith Richards reçoit un prix pour son autobiographie

Le guitariste des Rolling Stones vient de recevoir le Prix Norman Mailer de la "Biographie Distinguée" pour sa savoureuse autobiographie "Life" parue il y a un an et qui s'est écoulée depuis à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde.
Article rédigé par franceinfo - Laure Narlian
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Keith Richards et Patti Hansen, le 8 novembre 2011.
 (Henry S. Dziekan III/Getty Images/AFP)

Keith Richards, auteur de certains des riffs les plus inusables du Rock'n'Roll, a estimé que dans la mesure où il écrit des pop songs depuis l'âge de 16 ans, sa présence dans un évènement littéraire n'avait rien de déplacé.

Toutefois, qui aurait pu penser que le Rolling Stone se retrouverait à jouer dans la même cour pour son livre qu'un prix Nobel de la Paix ? Elise Wesel, auteur de "Night", a en effet remporté de son côté le Prix Norman Mailer pour l'ensemble de son oeuvre. Et Keith Richards succède à deux autres Nobel,  les écrivains Toni Morrison et Orhan Pamuk, honorés ces dernières années par le prix Norman Mailer créé il y a trois ans.

Une autobiographie sans langue de bois... qui a jeté un froid avec Mick Jagger
Dans "Life", un ouvrage auquel des milliers de musiciens se réfèrent en permanence (en France Benjamin Biolay, Jean-Louis Murat ou Alain Souchon l'ont lu et commenté par exemple), Keith Richards livre les hauts et les bas de sa vie tourmentée, fait pénétrer au coeur du processus de composition et de son amour de la musique. Mais il raconte aussi sans langue de bois son addiction à la drogue et sa relation d'amour-haine avec son partenaire Mick Jagger.

L'allusion de Keith au sujet de la virilité de Mick Jagger (il écrit qu'il en a "une petite") n'a pas été sans conséquence sur les relations entre les deux frères ennemis, en froid depuis.

L'héroïne, l'acide et les petits nains casqués
Côté drogue, Mister Rock'n Roll raconte dans "Life" sa longue addiction à l'héroïne, dont il n'a réussi à se passer qu'en 1978, mais aussi à la cocaïne, arrêtée finalement en 2006 après une vilaine chute et une opération au cerveau. S'il n'élude pas le sordide de la dépendance et ses rituels,  on ne peut pas dire que ce sont pas les regrets qui l'étouffent.

"Quand je prenais de la dope, j'étais convaincu que mon corps était mon temple. Je peux faire ce que je veux avec et personne n'a son mot à dire", dit-il dans ses mémoires. "J'aimais une bonne défonce. Et si tu restes réveillé, tu as les chansons que les autres vont louper parcequ'ils sont endormis", ajoute-t-il sans langue de bois.

Heureusement, avec le recul et l'humour de Keith, on n'est jamais très loin du burlesque, même dans les pires situations. Le fou rire est au rendez-vous quand il raconte par exemple son arrestation à Londres après une nuit de défonce à l'acide.

"On frappe à la porte. Je regarde par la fenêtre et je vois plein de nains dehors, tous vêtus pareil. C'était des policiers mais je ne le savais pas. Ils ressemblaient à des personnes toutes petites avec des habits bleu foncé et des casques qui brillaient. Quel accoutrement ! Vous étiez censés venir ? Peu importe, entrez, il fait froid dehors", leur lance-t-il avant d'être arrêté. Vous l'avez compris, it's only rock'n'roll.

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