Johnny a soufflé ses 69 bougies au Stade de France
Johnny au stade de France : la bande-annonce
Des places à prendre
Les célébrités sont venues en nombre pour célébrer l'anniversaire de Johnny. Entre autres, Jean Reno, Jean-Paul Belmondo, Nathalie Baye, Laura Smet, Eric Cantona, Marie-José Pérec, Costa-Gavras, Jean-Paul Rouve et Alain Delon ont fait le déplacement.
Ce dernier est monté sur scène au moment du premier rappel pour demander au public de chanter "Happy Birthday" au rockeur, manquant d'ailleurs de peu de trébucher au moment de partir.
La production de Johnny avait annoncé que 150 à 160.000 places sur une capacité totale de 180.000 avaient été vendues pour les trois concerts que le rockeur doit donner jusqu'à dimanche au Stade de France. Selon le producteur de Johnny, ce sont surtout les places debout qui avaient eu du mal à se vendre. Vendredi soir, si des parties de la pelouse étaient en effet clairsemées, les gradins non plus n'étaient pas tout à fait pleins.
Des hauts et des bas
Johnny Hallyday a livré un show inégal de deux heures trente, sous une pluie souvent battante. Comme promis, le "taulier" a fait une entrée sur scène fracassante, juché à l'intérieur d'une masse surplombant la scène de plusieurs mètres.
Outre quelques effets pyrotechniques, la mise en scène reposait essentiellement sur 700 mètres carrés d'écrans vidéos projetant films et animations, flirtant parfois avec le kitsch, voire le mauvais goût : balles de revolver, têtes de mort, décors futuristes, femmes nues....
Avec "Allumez le feu", le rockeur a débuté le concert par une première partie très rock. Johnny est épaulé par d'excellents musiciens, à commencer par le guitariste Yarol Poupaud et l'harmoniciste Greg Zlap, qui a électrisé le public avec un long solo sur "Gabrielle".
Orchestre symphonique
Mais entre déhanchés hasardeux et effets de voix frisant le cabotinage, le chanteur a souvent peiné à trouver le ton juste. Et il a fallu les tubes "Ma gueule", "Oh Marie", ou "Requiem pour un fou" pour sentir s'échauffer un public majoritairement dans la même tranche d'âge que le rockeur.
Plus réussie, la deuxième partie a vu l'arrivée d'un orchestre symphonique, dirigé par la violoniste Anne Gravoin, particulièrement adapté aux compositions de Michel Berger "Diego" et "Tennessee".
Souvenirs, souvenirs
Mais c'est dans la troisième partie, que Johnny Hallyday a montré sa plus belle facette. Lui et ses musiciens ont pris place sous une sorte de kiosque ambulant et tournant, qui s'est avancé au milieu du public. Là, une guitare acoustique en main, le rockeur s'est replongé avec bonheur dans ses premières amours : le rock'n'roll et le rockabilly avec "L'idole des jeunes", "Elle est terrible" ou "Cours plus vite Charlie".
Johnny Hallyday : "Elle est terrible" (1963)
Visiblement heureux de jouer comme s'il faisait partie d'un véritable groupe et au plus près de son public, Johnny s'est soudain montré plus loquace, racontant sa découverte du rock, son amour pour Elvis Presley et Eddie Cochran.
"Ca me fait vraiment plaisir de fêter mon anniversaire avec vous ce soir. En plus vous savez, c'est un bon chiffre 69. Il paraît que c'est un chiffre érotique", a-t-il lancé tout sourire, à un public en communion avec lui.
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