Cocorosie ouvre le coeur d'Astropolis
Astropolis vous envoie dans les étoiles à Brest jusqu'au 8 août 2009. Ce festival dédié depuis quinze ans aux musiques électroniques prône le décloisonnement. Pour la première soirée, les organisateurs ont invité Cocorosie.
Le première écoute de "La maison de mon rêve" est un choc. Surtout quand on ne s'y attend pas. Le CD est arrivé sur la table, un jour de 2004. Un image enfantine sur la pochette, un arc en ciel au crayon de couleur. Un nom étrange, Cocorosie. Le son craque. On dirait un vinyl. De drôles de sons montent dans la pièce, une vieille horloge, un jouet pour enfant, un synthétiseur... Et une première voix enfantine, un peu cassée, un peu aigüe. Une seconde, cristalline. Les mélodies bercent, un brin folk, un brin comptine pour enfants. L'album se termine, on reste silencieux, comme réveillés d'un songe. Cocorosie est né, c'est un ovni. Le groupe est composé de deux soeurs, Bianca et Sierra Cassidy. Elles grandissent séparée. L'une compose, et apprend le chant lyrique aux Etats-Unis. L'autre vit en France avec sa mère et son compagnon guérisseur. Les deux jeunes femmes se retrouvent sur la butte Montmartre, lorsqu'elles ont une vingtaine d'années. Elles vivent dans un petit appartement. C'est ici qu'elles enregistrent leur premier album, "La maison de mon rêve". Un dictaphone, une salle de bain mieux sonorisée que les autres pièces, un ami rappeur, MC Spleen. En quelques heures les premiers morceaux voient le jour. Trois albums plus tard les soeurs restent dans leur univers à la fois doux et sans concession. elles semblent intouchables tant elles se moquent du regard des autres et des codes. Intouchables, mais touchantes, jusqu'à la chair de poule.
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