Cambrai : un Teknival très encadré
"Notre volonté est de faire en sorte que les festivaliers puissent profiter de l'événement et que les riverains aient le moins d'impact et de nuisances possibles", a déclaré Dominique Bur lors d'un point presse. Quelque 500 gendarmes sont donc présents en permanence autour du site, ainsi que 130 policiers, une centaine de secouristes (dont des pompiers et des médecins), des agents administratifs et des membres d'associations chargés de la prévention santé.
Le Teknival a 20 ans
Reportage Eric Cornet, Philippe lagaune, Michel Mullender
Le choix du lieu du Teknival avait été annoncé seulement une semaine à l'avance.
Le préfet a de nouveau déconseillé aux participants de creuser des trous profonds pour arrimer chapiteaux et "murs de son", en raison de la présence éventuelle de bombes datant de la Seconde guerre mondiale. Mais le risque d'explosion n'est pas plus grand selon lui qu'à Laon, où s'étaient tenues les éditions 2011 et 2012, terrain également bombardé "où tout s'est bien passé", a-t-il assuré. Des contrôles à l'entrée et à la sortie
Il n'y aura "pas d'uniformes à l'intérieur du site", a promis le préfet, mais des contrôles de police auront lieu à l'entrée et à la sortie, pour prévenir les risques liés à la consommation d'alcool et de stupéfiants. La gendarmerie aura par ailleurs "une présence forte et visible" dans les villages environnants, a assuré le préfet, pour prévenir tout problème de délinquance.
Des "circuits de contournement" ont été mis en place sur les routes et des bouchons d'oreilles ont été fournis aux mairies. 30.000 bouchons d'oreilles ont été commandés par l'Agence régionale de Santé, qui a précisé qu'elle tiendrait aussi à la disposition des festivaliers 20.000 préservatifs.
Le Teknival déjà bien lancé vendredi
Vendredi après-midi, le Teknival était bien lancé, plus de 3000 festivaliers étant déjà présents sur le site de 70 hectares désigné par l'Etat, sur les 350 que compte l'ancienne base aérienne 103 de Cambrai-Epinoy, selon les préfectures locales. Arrivés par des routes de campagne parsemées de barrages de gendarmerie, camping-cars colorés et voitures patientaient au principal point de contrôle, tandis que les gendarmes fouillaient les véhicules à l'aide de chiens, à la recherche de substances illicites.
Si la musique électronique déversée par les empilages massifs d'enceintes était assourdissante à l'intérieur du site, elle était peu audible à Epinoy, le village le plus proche. Cependant, certains habitants étaient tout de même partis en week-end pour éviter d'être incommodés. Des boules quiès ont été distribuées au voisinage par précaution, a confié une riveraine à l'AFP.
Derrière trois kilomètres de barrières, les festivaliers s'installaient le long de l'ancienne piste de décollage bordée de pelouse. Dans une ambiance à mi-chemin entre fête foraine et "rave", tentes, chapiteaux, stands de crêpes et de boissons alternaient avec des dizaines de "murs" de hauts parleurs diffusant chacun leur propre son. Les fêtards, arborant souvent piercing et style capillaire expérimental, se dandinaient au rythme des vibrations, parfois collés aux enceintes, dans un état second.
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