"Disquaire day" : et si vos vieux disques vinyles vous rapportaient de l'argent ?

C'est un objet que l'on croyait obsolète. Mais depuis quelques années, le disque vinyle fait son grand retour. Samedi 19 avril, plus de 200 disquaires participent à la quatrième édition française du "Disquaire Day" ("journée des disquaires"). Des vinyles en éditions limitées sont exclusivement vendus chez ces disquaires indépendants ce jour-là et des concerts sont organisés partout en France.

Les ventes de vinyles en France ont représenté 471 000 unités dans les grandes enseignes en 2013. Mais elles sont en réalité beaucoup plus élevées car de très nombreux disques sont vendus via d'autres circuits : lors de concerts, chez des indépendants... Le marché de l'occasion et de collection fonctionne également à pleins tubes dans les salons du disque, chez les brocanteurs ou les magasins spécialisés...  Comment acheter un vinyle sans se faire avoir ? Avez-vous un trésor caché au fin fond de votre grenier ? Voici les conseils de francetv info avant de vous lancer. 

Avez-vous un trésor caché au fond de votre grenier ?

Lors de l'arrivée des CD, tout le monde a relégué ses 33 tours et ses 45 tours au placard : les disques vinyles semblaient promis au musée. Nos greniers et ceux de nos parents peuvent en témoigner... Il est temps d'explorer vos collections, de ressortir votre platine vinyle et de partir à la recherche des perles cachées. Pour autant, avez-vous une chance de tomber sur un disque rare et recherché ? "Pour la plupart des gens, non", répond d'emblée Georges Vidal, disquaire qui tient le magasin Lucky Records à Paris, contacté par francetv info. 

"Dans notre grande majorité, nous avons acheté surtout des grands succès commerciaux, donc des disques qui ont été édités en grand nombre. Ce qui fait grimper le prix des disques, c'est la rareté", explique le disquaire. Peu de chances donc que votre 33 tours de Sheila et votre 45 tours de La Compagnie créole vaillent plus que 5 euros. 

Comment connaître la valeur de mes disques? 

Un disque vinyle peut s'acheter 1 euro sur une brocante mais son prix peut grimper pour atteindre plusieurs milliers d'euros...  Au delà de l'aspect "grand succès" des vinyles, il existe des cotes et des argus qui renseignent sur leur valeur. Les nombreux sites de vente en ligne aident aussi à se faire une idée. "Les premiers disques de Serge Gainsbourg sont très recherchés. A l'époque, il y a eu de très petits tirages et ça ne s'est pas vendu du tout, témoigne Georges Vidal. Le disquaire cite aussi les premiers disques de Johnny Hallyday. Autre cas intéressant : certains disques de Mylène Farmer s'arrachent pour des centaines d'euros. La raison ? "C'est une artiste qui est très collectionnée. Il y a une forte demande pour tout, donc tout est cher", explique le disquaire.

On peut aussi citer certains disques des Beatles ou des Rolling Stones qui déchaînent les passions chez les collectionneurs. Le 78 tours de The Quarrymen (That’ll Be the Day/In Spite of All the Danger), datant de 1958 est par exemple estimé à plus de 200 000 livres (soit 240 000 euros), selon le site Rare record price guide, pour peu qu'il soit en parfait état de conservation. The Quarrymen ne vous dit rien ? C'était un groupe formé par John Lennon, Paul McCartney, et George Harrison, trois des quatre futurs Beatles. 

Et si je veux acheter un disque d'occasion, comment ne pas me faire avoir ? 

Pour notre disquaire, le conseil avant tout achat est de bien se renseigner pour ne pas acheter n'importe quoi à n'importe quel prix. Sans connaître l'argus précis, quelques recherches sur le web aident à se faire une idée de l'ordre de grandeur du prix du vinyle. Bien entendu, vérifiez l'état de conservation du disque. Plus il est abîmé, plus vous pourrez négocier son prix. 

Autre conseil pour ne pas tomber sur une réédition d'un disque original rare et recherché : "un disque des années 60 avec un code-barres au verso de la pochette est obligatoirement une réédition, puisque le code-barres n’existait pas à l’époque", écrit le journaliste Daniel Lesueur. Enfin, n'ayez pas peur de fouiner, d'examiner consciencieusement les bacs à disques : on finit toujours par tomber sur la perle rare.