Placido Domingo et Lang Lang au Festival de Salzbourg, dès dimanche
Le festival a fait les gros titres depuis l'arrivée à sa tête en 2012 d'Alexander Pereira, 66 ans, dont le bail initial de cinq ans a été écourté de deux saisons. L'Autrichien, qui va diriger la Scala de Milan cet automne, a lancé une expansion effrénée, indispensable selon lui pour redonner son lustre à un festival qui devenait "invisible". En augmentant le nombre de représentations, il a élevé le nombre de spectateurs à 287.000 visiteurs en 2013. Le festival a été allongé de dix jours avec une "ouverture spirituelle" consacrée à la musique religieuse à travers le monde - cette année l'islam - avant le début du programme d'opéras.
Les coûts ont augmenté, les financements publics sont restés constants
Mais les artistes se sont plaints de programmes chargés. Et Pereira est aussi entré en conflit avec les autorités locales et régionales sur le financement du festival, dont les subventions publiques représentent plus d'un cinquième du budget, qui a atteint près de 61 millions d'euros en 2014. Alors que les coûts ont augmenté, les financements publics sont restés constants. La présidente du festival, Helga Rabl-Stadler, évoquait un déficit de 1,6 million d'euros pour 2013, comblé grâce à la réserve. Les institutions publiques devraient augmenter de 2,5 millions d'euros leurs participations en 2015 et il a été décidé de réduire la voilure à 173 représentations avec trois premières d'opéras, et trois reprises, afin de limiter les coûts.
Le thème de la guerre pour la 94e édition
"Don Giovanni" de Mozart sera interprété dimanche soir pour l'ouverture du festival, alors que l'un des moments forts sera la première du "Trouvère" ("Il Trovatore") de Giuseppe Verdi le 9 août. Sur scène, Netrebko dans le rôle de Leonora, Domingo dans le rôle du Conte de Luna ou encore la contralto québécoise Marie-Nicole Lemieux dans Azucena tiendront le haut de l'affiche, le tout avec l'Italien Daniele Gatti à la baguette.
Très rarement mis en scène, "Fierrabras" de l'Autrichien Franz Schubert figure au programme, alors que la "Cenerentola" de l'Italien Gioachino Rossini jouée en 2013 avec Cecilia Bartoli est la seule reprise d'opéra.
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