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"La Seine Musicale" ouvre l'Ile Seguin à tous les répertoires du baroque au rock
Mercredi 21 septembre, en même temps qu’un nouveau bâtiment en cours de construction, les nombreux officiels, promoteurs de « La Seine Musicale », producteurs, artistes, ont présenté le nouveau projet d’offre culturelle, à Boulogne, à l’ouest de la capitale. Une grande salle de 4000 à 6000 places pour des comédies musicales et un grand auditorium plus adapté au classique.
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« J’aime les îles », s’enthousiasme Jean-Luc Choplin, ex-patron du Théâtre du Châtelet, « et en particulier l’archipel de la Seine. Enfin l’une d’elles sera consacrée à la musique ».
« Toutes les musiques, du baroque au rock »
A la tête du Comité de programmation et de direction artistique de La Seine Musicale, Jean-Luc Choplin explique vouloir « faire de ce lieu une destination de fête musicale permanente, du baroque au rock ». Toutes les musiques y ont droit de citer et « comme le dirait mon ami John Cage, pourraient sonner et dissoner en même temps ».Offre musicale variée donc, se déclinant dans deux lieux distincts : l’auditorium pour la musique classique mais aussi d’autres types de musiques (rock, rap, jazz etc.) et tous types d’expression artistique (théâtre, cirque, etc.) et une seconde salle de spectacle vivant présentant des grands spectacles comme des comédies musicales. Si la programmation est encore en train de se peaufiner, Jean-Luc Choplin a déjà évoqué pour octobre prochain « West Side Story » et pour le mois de juin un théâtre musical sud africain. D’autres pays ou régions seront d’ailleurs concernés par son regard très international : le Mali (une œuvre du musicien britannique Damon Albarn), l’Inde et l’Amérique du Sud. En tout, deux ou trois grands spectacles par an dans la grande salle, dont la capacité sera de 4000 à 6000 places.
L’auditorium aura, selon Choplin, lui aussi un « feu d’artifice d’événements, de Haendel à Hendricks, et de Rossini à Tex Avery ». Des « battles » d’orchestres (réalisées notamment avec des partenaires à l’étranger), des séries musicales en feuilleton, des concerts de musiques de jeux vidéo, des musiques des îles ou encore des spectacles de chanson française.
Laurence Equilbey et son Insula Orchestra trouvent enfin leur lieu d'arrimage
De manière plus traditionnelle, la musique classique aura une place privilégiée dans l’auditorium de 1150 places, lieu ô combien symbolique de ce nouvel espace culturel, conçu pour recevoir toutes les musiques non amplifiées, de la formation de chambre au grand cœur et à l’orchestre symphonique. Deux ensembles qui y sont hébergés lui offrent une couleur particulière : l’Insula Orchestra de Laurence Equilbey, en résidence, et la Maîtrise des hauts de Seine, animée par Gaël Darchen.La célèbre chef de chœur et d’orchestre française, Laurence Equilbey, trouve enfin son lieu de résidence (1350 m2 d’installations). A « La Seine Musicale » elle présentera à la fois les productions d’Insula Orchestra et celles d’autres ensembles et artistes notamment lors de week-ends appelés « îlots ». Son crédo : émouvoir, mais aussi surprendre, en tentant par exemple de nouveaux formats, des flash de 20 minutes à des concerts d’une heure, des « sets » empruntés au jazz, avec des artistes de toutes les disciplines. Au programme, pour le premier trimestre de La Seine Musicale : les Catalans de la Fura dels Baus, pour la mise en scène de « La Création » de Haydn ou encore un « Festival Mozart Maximum » en partenariat avec la Ville de Boulogne Billancourt.
D’après la présentation officielle de La Seine Musicale, celle-ci disposera également, sous l’auditorium, de quatre studios d’enregistrement et de répétitions ultramodernes, dont « les panneaux acoustiques présentent une géométrie faussement aléatoire », dit la plaquette. Enfin, la dimension pédagogique sera assurée par le contre-ténor Philippe Jaroussky qui y tiendra une académie musicale.
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