2013, l’année de la soprano Sabine Devieilhe
En février dernier, la jeune chanteuse d’origine normande a reçu une Victoire de la musique, catégorie révélation. Et c’est vrai que tout au long de cette saison 2013-2014, elle se révèle petit à petit à l’occasion de ses prises de rôle dans de grandes œuvres lyriques.
Par deux fois ce fut sur la scène de l’opéra de Lyon. Au début de l’été dans le célèbre rôle de la Reine de la nuit dans " La flûte enchantée" de Mozart, deux airs à chaque fois très attendus dans les représentations de ce chef d’œuvre. Deux airs qu’elle a su affirmer avec autorité et humanité dirigée par Stefano Montanari dans la mise en scène de Pierrick Sorin et Luc de Wit.
Ce rôle marqué à ses débuts par son ainée, Natalie Dessay, fait dire aujourd’hui qu’elle pourrait en assurer la relève. Elle est donc très attendue au début de l’année prochaine pour la reprise de la Reine de la nuit pour ses premiers pas sur la scène de l’opéra Bastille à Paris.
Autre moment fort pour cette jeune chanteuse qui a murie dans le cadre du Studio opéra de Lyon, sa prise de rôle de sœur Constance dans « Dialogues des carmélites » mis en scène par Christophe Honoré en ouverture de la saison lyonnaise.
Comme pour patienter et nous indiquer une autre piste de sa carrière déjà riche et éclectique, elle nous propose un premier enregistrement très symbolique de son parcours :
Cet album lui permet donc de faire aboutir un travail qu’elle mène depuis six ans avec Alexis Kossenki et son ensemble les Ambassadeurs qui cosignent cet enregistrement. Ensemble, c’est le grand mot qui caractérise ce travail intitulé « le grand théâtre de l’amour ». Alternance d’extraits orchestraux et de grands airs de l’œuvre de Rameau.
Un voyage chez Rameau qui trouve sa place dans la liste des destinations des cadeaux de fin d’année. Un voyage en compagnie de celle dont il faudra suivre sans conteste le parcours dans les mois et les années à venir.
« Le grand théâtre de l’amour » de Rameau. Sabine Devieilhe avec Alexis Kossenko et les Ambassadeurs, chez Erato.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.