Rencontre avec Carmen Maria Vega
C’est rock, c’est latino, c’est dansant, c’est composé, c’est écrit et c’est produit. Le tout très bien. Carmen Maria Vega, la chanteuse et le groupe qui porte son nom publient un deuxième album très pro. Rien n’est laissé au hasard. Le style est cohérent, la typographie du nom est là pour s’imposer. On sent que derrière toute cette production, sourd une énergie qui risque de mener très loin ce combo lyonnais.
Lyonnais parce que c’est entre Rhône et Saône qu’a grandi la chanteuse, arrivée tout bébé de son Guatemala natal. Elle a presque par hasard baigné dans la musique grâce à un environnement familial dont les goûts lui ont permis de fréquenter très tôt les sonorités rock, jazz ou latino.
Le clip officiel de "Invité chez moi"
On va faire vite.
Carmen prend des cours de théâtre, de chant, sa voix est remarquée, elle devient chanteuse. Au point d’interpréter l’incroyable « Great gig in the sky » de Pink Floyd, en public.
La rencontre décisive survient en 2005. Carmen rencontre Max Lavegie, guitariste, auteur-compositeur, ingénieur du son. Le duo se forme qui ne tarde pas à se faire remarquer. Les deux prennent la route et enquillent les concerts. Cinq cents dates. Une paille !
En chemin, le duo devient trio avec l’adjonction du guitariste Alain Arnaudet, puis quartet avec Toma Milteau, et enfin quintet avec l’arrivée du bassiste Oliver Smith.
Les Carmen
Toute seule, elle s’appelait Carmen Maria Vega. Normal. En duo aussi… le nom est resté pour devenir celui du groupe qu’il est désormais convenu d’appeler tout simplement « Les Carmen ».
C'est parti
Les alentours des Francos, du Printemps de Bourges, les petites scènes, les moins petites, les grandes…
2009, le premier album. 2012, le deuxième (ne parlons pas de second puisqu’on en espère déjà un suivant !) et des passages télé, comme Taratata, par exemple où les Carmen sont redemandés en novembre après en avoir été les invités en avril. Bref, ça chauffe pour eux.
Dans la galaxie de la chanson française, l’étoile Carmen Maria Véga naviguerait dans une zone intersidérale où croisent à plus ou moins courte distance des soleils qui portent des noms évocateurs : Les Rita Mitsouko, Brigitte Fontaine et même, mais un peu plus loin certes, Juliette.
Une vraie personnalité
Mais on le sent déjà, Carmen Maria Vega a les moyens de s’écarter de ses influences, il y a déjà suffisamment de personnalité et de potentiel dans le début de son œuvre pour que cela ne tourne pas court. Et puis encore un mot : Carmen Maria Vega, la femme, est aussi comédienne et ses prestations scéniques s’enrichissent de son travail au cinéma.
La scène avant tout
Alors écouter ses enregistrements studio c’est déjà plus qu’agréable… Mais il faut se déplacer pour la voir sur scène, comme tous les vrais artistes, c’est là qu’elle donne la mesure de sa personnalité.
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