Patrick Bruel de retour "chez lui" à New York, avant une tournée américaine
Bruel s'y produira samedi 1er novembre au Beacon Theatre, dans le cadre de sa première tournée américaine depuis sept ans.
New York, "cerise sur le gâteau" de sa tournée
"Je pense que j'ai tout construit dans ma carrière à cause de ce séjour de deux ans à New York" à partir de 1979, a-t-il déclaré avant cette tournée de six dates, qui commence à Miami le 30 octobre pour s'achever le 8 novembre à Los Angeles. New York "était le carrefour culturel du monde, et cette énergie, en termes de musique, danse, cinéma et arts, était absolument fantastique", a-t-il expliqué. Bruel s'était déjà produit au Beacon Theatre en 2007 et se souvient encore de l'ambiance dans le théâtre de 3.000 places, l'une des plus fortes selon lui de toute sa carrière.
Après un an et demi sur les routes, pour une tournée européenne qui s'est terminée au Royal Albert Hall de Londres le 23 septembre, il voit le concert de New York comme "la cerise sur le gâteau" d'une "belle tournée". "New York pour moi est très émouvante et très importante", a-t-il ajouté dans cette interview par téléphone.
La ville de tous les possibles
Bruel, 55 ans, avait 20 ans quand il est arrivé à New York, une ville qui attire de nombreux Français depuis longtemps. Et il avait alors été impressionné par l'innovation culturelle. "En 1979, New York était en avance de 15 ans sur tout le monde. J'avais le sentiment d'être là où tout était possible".
C'est là qu'il a découvert le hip-hop, né dans le Bronx à la fin des années 70. De nombreux artistes hip-hop ont depuis émergé en France, mais Bruel raconte que c'est lui qui a produit ce qui a été considéré comme la première chanson rap française: "Chacun fait (c'qui lui plait)", un gros succès du duo Chagrin d'amour, sorti en 1981.
Bruel est retourné à New York pour enregistrer une partie de son album "Alors regarde" sorti en 1989, énorme succès avec trois millions d'albums vendus. "Tout n'a pas été fait à New York, mais toute l'énergie de cet album venait de New York", dit-il. C'est aussi à New York que Bruel l'acteur, a dit-il, tenté ses premiers pas au cinéma. En 2012, il a joué dans "Paris-Manhattan" de Sophie Lellouche, dans lequel Woody Allen, New-Yorkais très apprécié des Français, joue... Woody Allen.
"J'aurais adoré être dans un film de Woody Allen, pour vous dire la vérité", reconnaît Bruel.
Chanter Maurice Chevalier à New York
S'il n'est pas venu en tournée aux Etats-Unis depuis sept ans, c'est partiellement, dit-il, pour des raisons privées, parce qu'il est père de deux petits garçons. Il aimerait attirer plus de spectateurs américains, mais reconnaît que son audience sera probablement largement composée d'expatriés français. Selon lui, les Américains le connaissent peut-être plus pour sa passion du poker, qui lui vaut de participer à certains des plus grands tournois du monde.
A New York, il compte aussi reprendre certains titres des années 30, de Maurice Chevalier et Charles Trenet, l'âge d'or qui a forgé selon lui l'identité musicale française. "Chanter Maurice Chevalier à New York veut dire beaucoup pour moi", avoue-t-il.
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