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Mort du compositeur de "J'suis snob" de Boris Vian

Le pianiste et compositeur français Benjamin Walter, dit Jimmy Walter, accompagnateur de figures de la chanson et du jazz comme Boris Vian, Claude Nougaro, Stéphane Grappelli ou Billie Holiday, est mort jeudi à l'âge de 82 ans, a annoncé vendredi son fils Philippe Walter.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture
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Boris Vian.
 (AFP)

Jimmy Walter démarre à 14 ans à l'accordéon, et accompagne la chanteuse Renée Lebas qui lui présente Brassens, et surtout Boris Vian en juin 1954. Les deux hommes écriront ensemble pendant leur année de collaboration une quinzaine de chansons, dont "J'suis snob" et "On n'est pas là pour se faire engueuler".

Jimmy Walter travaille ensuite avec Claude Nougaro, Serge Reggiani, Jacques Higelin, Mouloudji, Brigitte Fontaine. "Il a composé et arrangé le premier disque de Claude Nougaro ("Maman m'l'a dit", 1958) et lui a imprimé un style musical que Nougaro a conservé toute sa carrière", affirme son fils Philippe Walter.

Il a également accompagné des grands du jazz, comme Stéphane Grappelli, Daniel Humair et Billie Holiday.

Jimmy Walter a eu deux enfants, Sophie Walter, chanteuse, et Philippe, pianiste et auteur d'une méthode innovante pour apprendre le piano.

"J'suis Snob" de Boris Vian

Jimmy Walter parlait de son travail avec Vian
Sur le site Boris-vian.net,  Jimmy Walter évoquait sa rencontre puis ses relations d'amitié et de travail avec Boris Vian. C'était "un homme charmant, blagueur, potache, il riait beaucoup, nous avions des fous rires pour tout et rien", se souvenait-il. "Il était généreux, chaleureux, humain. (...) Il pouvait être caustique mais jamais méchant. C'était un homme secret, à multiples facettes."

"Boris était mon aîné de 10 ans. Il écrivait très vite, avec une telle boulimie qu'il ne revenait jamais sur son travail. Il écrivait les chansons comme des poèmes, et je lui disais à chaque fois : « Boris, tu écris des poèmes, ce ne sont pas des chansons, il faut des couplets, un refrain, avec une phrase répétitive ». La phrase répétitive était souvent le titre, c'était la règle incontournable à l'époque."

"J'écrivais un peu et souvent je trouvais le titre avant lui, quelquefois je notais une idée de chanson et la lui soumettais. S'il la trouvait bonne, d'abord il riait, et il notait. Par exemple sur J'suis snob on cherchait tout ce que pourrait faire un snob, je lui dis « passer le mois d'août au plumard, et regarder la télévision à l'arrière », ça l'a fait rire et il les nota."

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