Les Petits chanteurs à la Croix de Bois seront repris par la maîtrise de la cathédrale d'Autun
La célèbre chorale installée dans l'Yonne, au château de Brienon-sur-Armançon, est en proie depuis plusieurs années à d'importantes difficultés financières et trois projets de reprise avaient été examinés le 16 mai par la justice. "Celui de la maîtrise de la cathédrale d'Autun a finalement été retenu à la fois pour son professionalisme et sa solidité financière", a indiqué à l'AFP Marc Ladefroux, délégué général des PCCB. Les juges ont estimé que "le modèle économique proposé garantit la pérennité de l'institution tout en préservant ses caractéristiques", a-t-il ajouté. Ce projet avait reçu le soutien du représentant des créanciers, de l'administrateur judiciaire et du président actuel de la manécanterie, Pierre Traversac.
Le choix de la continuité
Lors de l'audience, le procureur de la République avait mis en avant un projet concurrent porté par le lycée privé parisien Saint-Sulpice, estimant qu'il était "le mieux-disant sur le plan financier". Les juges ne l'ont pas suivi, considérant que malgré son sérieux, il était "insuffisant sur la sauvegarde de l'emploi et marquait une rupture par rapport au projet actuel" des PCCB, a expliqué M. Ladefroux. Le troisième projet était présenté par des parents d'élèves qui souhaitaient conserver la chorale au château de Brienon-sur-Armançon, où elle est installée depuis 2011. Les parents entendaient se situer "dans la continuité et la tradition", malgré un projet moins solide financièrement.
Créée en 1906, la manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois accueille actuellement 73 pensionnaires de 8 à 15 ans. Depuis 2009, elle a vu s'accumuler les problèmes financiers avec l'obligation de rémunérer les choristes, puis, en 2013, de leur octroyer deux jours de repos hebdomadaires, selon ses responsables actuels. S'y sont ajoutés une baisse des recettes liée à la crise et à la diminution du nombre de concerts, ainsi que le coût de travaux dans le château de Brienon.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.