.Un premier titre dévoilé début septembre avait officialisé le retour sur le devant de la scène de la chanteuse. "Et je l'appelle encore", morceau de bravoure de l'album dans lequel piano et cordes s'entremêlent, est un hommage rendu à sa mère disparue il y a dix ans. Emotion donc. Cependant, la tonalité globale de ce nouvel opus n'en reste pas moins légère et enjouée sur les neuf autres titres qui le composent. Eclectique au possible, différents styles musicaux - comme différents sons de cloches si l'on se fie au titre - imprègnent l'ensemble. Quant à la voix, elle n'a rien perdu de sa clarté et de sa puissance.En ouverture, le morceau éponyme de l'album, "Dignes, dingues, donc...", s'inscrit dans la lignée de son répertoire pop-rock forgé lors de son "exil" américain (1972-1980). De ces huit années d'une intense passion vécue avec le musicien américain Stephen Stills, du groupe mythique des années 1970 Crosby, Stills, Nash & Young, naîtront un fils Christopher et cinq albums, parmi lesquels "Le Maudit", "Vancouver" ou encore "Hollywood". Ce sont ces "années américaines", période faste artistiquement, que Véronique Sanson avait revisitées le temps d'une tournée triomphale l'an passé, avant de retrouver l'envie de recomposer un album, six ans après le précédent.Fidèle à ses thèmes habituels, elle revient notamment sur ses histoires d'amour passées ("L'écume de ma mémoire", avec Thomas Dutronc à la guitare). Son rapport à l'alcool est à nouveau abordé dans "Des x et des i grecs". En duo jazzy avec Zaz sur "Zéro de conduite", elle flirte également avec la bossa nova dans "Et s'il était une fois".Véronique Sanson remontera sur scène dès le 8 novembre à Toulouse, avant de s'installer pour plusieurs soirs à Paris. D'abord à la Salle Pleyel (30 novembre, 1er et 2 décembre) puis à l'Olympia (15, 16, 17, 21, 22, 23 décembre).