Johnny Hallyday répète à Los Angeles, la ville qui lui a "sauvé la vie"
L'idole des jeunes donnera le 24 avril, dans un théâtre historique de la Cité des Anges, le coup d'envoi de ses retrouvailles musicales avec le public, avant de partir sur les routes de France et du monde pour plus de 50 dates. Un choix logique pour le chanteur, qui vit avec sa femme Laeticia et leurs deux filles, Joy et Jade, dans le quartier huppé de Pacific Palisades.
"C'est comme chanter à la maison", déclare Johnny à l'AFP entre deux répétitions, dans un studio de Burbank, dans la banlieue de Los Angeles. "Il y a deux ans, il m'est arrivé l'accident que tout le monde connaît", rappelle-t-il -- une opération chirurgicale qui avait mal tourné et nécessité une intervention d'urgence à Los Angeles, où le chanteur avait frôlé la mort. La tournée de l'époque, le Tour 66, avait dû être annulée dans la foulée. "C'est un docteur américain qui m'a sauvé la vie, c'est grâce à lui que je suis là aujourd'hui", poursuit-il. "Pour moi, c'est un peu comme recommencer ce que je n'avais pas pu finir la dernière fois, à Los Angeles, dans la ville où on m'a sauvé la vie. Moralement, c'était important pour moi".
Les répétitions ont commencé fin mars. A 68 ans, Johnny a remis sur le métier une quarantaine de chansons, avant de choisir les 25 qui connaîtront les honneurs de la scène. "On a pris des anciennes et des nouvelles, des années 60/70 à aujourd'hui", déclare-t-il. Des chansons qu'il prend toujours plaisir à interpréter "parce que c'est chaque fois une orchestration différente". Avec un répertoire de plus 1.000 titres, Johnny n'a que l'embarras du choix, même si certains sont écartés d'emblée. "Quelques chansons ont pris un coup de vieux, surtout du point de vue des textes", dit-il. "Certaines allaient très bien dans les années 60 mais qui aujourd'hui paraissent un peu légères. +Da Dou Ron Ron+, par exemple, on ne peut plus faire ça !".
Couleur "plutôt blues-rock"
Affable et amical, tout de noir vêtu, crucifix d'argent au creux du torse et légendaire regard bleu clair, Johnny est comme un poisson dans l'eau au milieu de ses musiciens, dirigés par Yarol Poupaud. "Pour l'instant, on travaille l'essentiel: la rythmique avec les guitares. Ensuite, on ajoutera les cuivres et les choeurs", dit-il. La couleur sera "plutôt blues-rock, notamment grâce aux cuivres, mais aussi à Yarol, qui est guitariste de rock. C'est la musique que j'aime". Le concert de Los Angeles à l'Orpheum, un splendide théâtre de 2.000 places, permettra au "taulier" et à ses musiciens de "roder le spectacle et retravailler s'il le faut l'ordre des chansons". Mais son dispositif léger n'aura rien à voir avec les méga-concerts prévus cet été, pour lesquels Johnny a "essayé de trouver des choses qui fassent trembler d'émotion le public". "J'essaie de donner aux gens ce que j'aimerais voir chez les autres artistes", dit-il. Et ce qu'aime Johnny, c'est "le spectacle. Parce que si c'est juste pour venir chanter des chansons avec son groupe, on va dans des clubs, pas dans des stades".
Le chanteur reste discret sur ce qu'il réserve à ses fans, mais assure qu'il va "leur donner ce qu'ils attendent. Ils veulent participer au spectacle que je fais avec eux, entendre les chansons qu'ils connaissent mais aussi des nouvelles", dit-il. Le concert sera divisé en trois parties, précise-t-il, avec une section rock and roll en ouverture, une partie accoustique, puis un orchestre symphonique de 70 musiciens, qui s'ajoutera son groupe. La star a déjà décidé comment elle arriverait sur scène -- un moment toujours spectaculaire -- mais préfère le garder secret. "Ce sera la surprise. J'essaie toujours de trouver quelque chose d'impressionnant. Mais ça devient de plus en plus difficile, car j'ai déjà fait tellement de choses !".
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