Indochine lance son propre label, "histoire de regrouper tout le catalogue"
La première sortie de ce nouveau label, baptisé "Indochine Records" et distribué par Sony Music, sera l'album live "Black City Tour", enregistré en mars dernier à Bruxelles et commercialisé le 1er décembre en CD et DVD. Sont aussi prévues de multiples rééditions remasterisées, notamment en vinyle, des douze albums studio du groupe fondé en 1981.
"Indochine a signé son premier contrat il y a 33 ans, il était peut-être temps qu'il ait son label", observe Nicola Sirkis, dernier membre fondateur encore présent dans le groupe rendu célèbre par des tubes tels que "L'aventurier", "Canary Bay" ou "J'ai demandé à la lune" et dont le dernier album (sorti début 2013) s'est écoulé à plus de 200.000 exemplaires.Le label pourrait aussi produire d'autres artistes
"Ce n'est pas un label pour regagner de l'indépendance car ça, grâce au public, on l'a toujours eue. C'est juste histoire de regrouper tout le catalogue", explique le chanteur et parolier, âgé de 55 ans. "Le marché du disque est en pleine mutation. Je n'ai pas envie de voir une simple exploitation de nos disques anciens, j'ai envie de (les) rendre beaucoup plus attractifs. On va archiver tout ça, numériser, sortir en vinyle", poursuit-il, précisant que le label pourrait aussi produire d'autres artistes. Le "patron" d'Indochine qualifie par ailleurs de "très bonne idée" la démarche du groupe U2, qui vient de créer la surprise en mettant à disposition gratuitement, début septembre, son nouvel album sur iTunes en vertu d'un accord avec Apple. "Le débat lancé est intéressant, mais il est lancé au mauvais moment", regrette Nicola Sirkis, pour qui "un nouvel album de U2 méritait mieux que de sortir avec l'iPhone 6".
Pour autant, juge-t-il, pas de quoi "s'énerver" comme certains sur le fait que cet album ait été automatiquement transféré aux utilisateurs d'iTunes: "A moins de recevoir 'Mein Kampf' sur mon appareil... Un nouvel album de U2, ce n'est quand même pas du terrorisme!"
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