Hugues Aufray : nouvel album , inusables mélodies
Dans les années 60, Hugues Aufray en a plus fait pour les fabricants de guitares que Narcisso Yepes qui avait pourtant fait fort avec « Jeux Interdits »… Grâce à lui, les feux de camps des scouts et des colos ont soudain animés les forêts, la nuit…
Hugues est arrivé avec des chansons faciles à retenir, à jouer et qui parlaient de ce qui attiraient les ados d’alors : l’amitié, l’aventure, les grands espaces, les longues chevauchées mais aussi la paix, l’absurdité du racisme (« Les crayons de couleur ») ou l’amour de la nature et des animaux.
Un jour de 1965, il fait entrer Dylan dans la danse. La révolte pré soixante-huitarde trouve aussitôt une musique et des paroles pour ses idées.
Avec « Troubadour since 1948 », Hugues Aufray revisite ses chansons (mais pas seulement : « Le pénitencier » ou « J’entends siffler le train » ne sont pas de lui) et leur donne un agréable coup de frais.
Et voilà un Hugues Aufray de 82 ans, la voix intacte – contrairement à tant d’autres de son âge- juste, assurée, reprenant « Céline », « Dès que le printemps revient » et l’incontournable « Santiano » dans des orchestrations plus sonores, moins « gratte sèche » qu’à l’origine, enrichies parfois de cuivres aux sonorités plus contemporaines.
Rien de marketing dans cet album, rien de tendance non plus, au contraire, mais le plaisir rare d’un chanteur serein, apaisé qui retrouve avec bonheur mélodies et paroles qui ont marqué une génération et qui pourraient bien en séduire d’autres.
De quoi réaccorder sa vieille guitare…
TROUBADOUR SINCE 1948 / HUGUES AUFFRAY - Universal
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