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Francofolies 2014 : les copains de Foulquier étaient au rendez-vous

Les grands noms de la chanson française étaient sur la scène des Francofolies de La Rochelle, hier soir, pour donner le coup d'envoi du festival. 30 chansons phares du répertoire français ont été interprétées pour célébrer les 30 ans du festival. Une soirée pleine d'émotion, marquée par le souvenir du fondateur des "Francos", Jean-Louis Foulquier.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Bernard Lavilliers était l'un des invités de la soirée "Copains d'abord" hier à La Rochelle.
 (Xavier Leoty/AFP)

Lavilliers, Voulzy, Zaz, Nolwenn Leroy.... La famille de la chanson française a tenu son pari pour la soirée d’ouverture des Francofolies : célébrer les 30 ans du festival et la mémoire de son fondateur, l’homme de radio Jean-Louis Foulquier, disparu en décembre dernier.

Les plus grands titres de la chanson française

C'est Alain Souchon qui a ouvert le bal avec son "Foule Sentimentale", suivi de Nolwenn Leroy avec "Tri Martolod". Bernard Lavilliers a salué la mémoire de son "ami" et offert au public le premier moment de grâce de la soirée avec une version acoustique d'"On the road again". Impeccable et très ému, Lavilliers a d'abord fait la démonstration de ce qu'était la chanson française pour Jean-Louis Foulquier : une musique ouverte au monde et à toutes ses influences.

Reportage : Christophe Hérault - France 2 

"Il ne faut pas être nostalgique, ni triste, même si c'est la première fois que je ne vais pas me bourrer la gueule avec Jean-Louis Foulquier. J'ai chanté pour le public, évidemment, mais surtout pour lui. Il était là sur mon épaule, confie Bernard Lavilliers à l’AFP. Depuis quelques années, c'est un festival clés en mains. Il est affiché, programmé, des gens y investissent de l'argent, c'est devenu une institution. Au départ, ce n'était pas du tout ça, on a improvisé pendant dix ans. On a ouvert des salles avec Jean-Louis, on se disait ‘tiens, on va jouer dans ce bar là, on va mettre des rappeurs, ce sera marrant’, dit le chanteur. On n'est plus à la même époque. Mais je pense que l'ange gardien est toujours là".
Des spectatrices se pressent pour rejoindre leur place, le jeudi 10 juillet, pour la première soirée des Francofolies.
 (Xavier Leoty/AFP)
Puis Jacques Higelin a ressuscité l'esprit des premières "fêtes à", ces concerts emblématiques des Francos où un artiste invite sur scène ses amis, pour un "boeuf". Lui, a convié à ses côtés Camille, Kent et Miossec pour une reprise de Jacno, et enfin Sandrine Bonnaire pour un complice "Duo d'anges heureux". Entre deux morceaux, Higelin le lunaire s'est arrêté, interloqué, pour observer un drone survolant le site, pousser un coup de gueule contre le Mondial, avouer qu'il se trouvait moche dans son costume et s'était "totalement planté" sur une chanson. Et c'est lui qui a le mieux évoqué Jean-Louis Foulquier : "On l'a toujours considéré comme un frère, un ami, un trait d'union entre les artistes. Il était l'amour", a-t-il dit.

Une soirée "scénarisée à l'extrême"

Véronique Sanson a été acclamée pour son grand retour sur la scène d'un festival où elle a donné des concerts d'anthologie. Hubert-Félix Thiéfaine a interprété son "Lorelei Sebasto Cha" électrique, Michel Jonasz a plongé le public dans la nostalgie de sa "Super Nana" et Jean-Louis Aubert a chanté son "Alter Ego" à Foulquier. Omar Sy a quant à lui faire rire le public avec ses versions décalées des tubes de la chanson française, dont "Casser la voix" interprété en vrai-faux duo avec un Patrick Bruel apparaissant en vidéo.

Pour les journalistes de l’AFP, Bénédicte Rey et Christian Panvert, la soirée a parfois pu manquer d'émotion : « Si la plupart des prestations ont été de grande qualité, et le son et les décors particulièrement soignés, la plupart des artistes ont cependant eu du mal à faire jaillir l'émotion devant une esplanade Saint Jean d'Acre pourtant pleine à craquer, écrivent-ils. La faute, peut-être, à l'omniprésence de la télévision. Captée pour être diffusée ultérieurement sur France 2, la soirée était scénarisée à l'extrême et le spectateur avait davantage l'impression de se trouver devant une émission de variétés que devant un spectacle vivant (…).C'était inégal mais plein de vie et de suprises. »

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