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1977 "La dernière séance" : Eddy Mitchell évoque les petits cinémas de quartier

Retour sur une chanson emblématique de son année. Cette fois, c'est 1977 et "La dernière séance" d'Eddy Mitchell sur une musique de Pierre Papadiamandis. Le chanteur, surnommé Schmoll, passionné de cinéma américain des années 50 et 60 y évoque la fin des petites salles de quartier. Il en a fait une célèbre émission de télévision portant le même titre qui a duré 16 ans sur FR3.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Eddy Mitchell en 2003
 (PHOTOPQR/LA NOUVELLE REPUBLIQUE)

Il y a comme ça des chansons qui rencontrent leur époque. Au fil des ans, elles en deviennent ainsi l'image synonyme, sensible et nostalgique. En 1977, Eddy Mitchell écrit "La dernière séance", l'histoire en quatre couplets des petits cinémas de quartier qui ferment les uns après les autres, mortellement pris en sandwich entre la télévision d'un côté et les multiplexes de l'autre.

Avant cette ritournelle, il y avait eu en 1936 "Quand on se promène au bord de l'eau" par Jean Gabin, en 1939 "D'excellents Français" par Maurice Chevalier, en 1968 "Il est cinq heures, Paris s'éveille" par Jacques Dutronc et ce ne sont que quelques exemples. Chacune, avec ses mots et sa mélodie, respire l'air de son temps. Chacune a su se faire une place dans l'imaginaire collectif et dans l'histoire personnelle de ceux qui ont vécu l'époque.

Reportage : V. Gaget / A. Hébert / P. Maire / C. Vignal / F.-G. Gheorghitia /S. Auvray / O. Sauvayre

Un chanson et une émission cultes

En plus d'être une chanson, "La dernière séance" a également été le titre d'une émission de télévision animée sur FR3 par le chanteur lui-même. Une fois par mois, de 1982 à 1998, Schmoll nous entraînait dans un de ces cinémas, le Trianon de Romainville (avec la façade du Palace de Beaumont-sur-Oise) et nous faisait vivre une de ces séances composées de deux films américains, une série B et une série A des années 50 et 60, des publicités de l'époque et des "actualités". Le cinéma aurait aussi bien pu s'appeler le Celtic, le Paris, le Scala, le Marly, le Hollywood, l'Eden ou le Select. Autant de noms qui évoquent les souvenirs émouvants des séances à 3 francs et à l'entracte desquelles des ouvreuses se promenaient entre les rangées en proposant des "chocolats glacés".




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