Céline Dion, royale pour son grand retour à Bercy
La diva québécoise n'avait plus donné de concerts en France depuis 2006. Entre temps, la chanteuse de 45 ans s'est consacrée à sa famille -- donnant naissance aux jumeaux Eddy et Nelson en 2010 -- et à une longue résidence à Las Vegas, où elle remontera sur scène dès la fin de l'année.
"Pouvez-vous croire que ça fait déjà cinq ans ? Il y a cinq ans Eddy et Nelson n'étaient qu'un rêve, maintenant ils sont bien vivants et René-Charles (son fils aîné, ndlr) est presque un homme. My God", a-t-elle confié à son public. "Vous aussi vous avez connu de grandes choses, des petits bonheurs et peut-être des malheurs.
"Ce soir, on reprend où on s'était laissés, plein d'espoir et de rêves"
Après avoir commencé son concert dans l'obscurité et a cappella avec "Je ne vous oublie pas", la Canadienne s'est lancée dans une première partie à la tonalité rock, culminant avec un impressionnant "Qui peut vivre sans amour", qui n'était pas sans rappeler la puissance d'un Johnny.
Campée sur des talons vertigineux, en pantalon noir et top au décolleté plongeant, elle arpente la scène d'un pas sûr, mime des solos de guitare, joue avec les huit musiciens et trois choristes qui l'accompagnent sur scène.
L'intimité de Céline Dion
Un premier changement de costume et la voilà qui entame une partie plus pop-soul. Sur "La mer et l'enfant" -- un des titres de son dernier album francophone "Sans attendre" paru fin 2012 -- elle chante devant les images de sa famille qui défilent sur un écran géant.
La star, qui a toujours affiché une grande proximité avec son public, y dévoile son intimité : le visage de René-Charles en gros plan, Céline Dion, donnant le sein, Eddy et Nelson dans les bras de leur père à la maternité, faisant leur premier pas, s'amusant avec leur mère à la plage...
Hommage à Goldman et musiques urbaines
La Canadienne chante aussi ses parents sur "Parler à mon père" et "Celle qui m'a tout appris". Puis, dans ce concert très largement consacré à son répertoire francophone, elle livre quelques extraits de son dernier album en anglais paru au début du mois, "Loved me back to life".
Pour ce disque, la diva a collaboré avec des artistes issus des musiques urbaines, afin de "moderniser" sa musique. "Loved me back to life" et "Water and a flame" sont effectivement dans l'air du temps, entre touches soul et R'n'B et donnent une nouvelle teinte à la voix de la chanteuse, plus grave et modulée.
Public debout
Mais après un nouveau changement de costume -- une robe en brocard ultra-courte --, ce sont les ballades qui enflamment la salle. Jusque-là, le public -entièrement assis pour cette soirée à Bercy- était resté bien sage. Mais dès que Céline Dion finit "Ziggy", il lui fait une première ovation, qui se prolonge longuement sur "S'il suffisait d'aimer".
Après une version a cappella époustouflante d'"All by myself", une partie des spectateurs se lève enfin pour aller danser devant de la scène sur "J'irai où tu iras". En robe de sirène, la diva revient pour chanter son inoxydable tube "My heart will go on" avant de rendre un ultime hommage à Jean-Jacques Goldman avec "Pour que tu m'aimes encore".
Céline Dion se produira encore à Bercy les 26, 29, 30 novembre et les 1er, 4 et 5 décembre.
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