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Beauregard 2014 : un final en beauté

Le troisième et dernier jour du festival bas-normand était encore très attendu, avec les concerts de Damon Albarn et des Pixies.
Article rédigé par franceinfo
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Franck Black et Paz Lenchantin des Pixies, sur la scène de Beauregard dimanche 6 juillet.
 (Claire Digiacomi)

Le soleil est de retour dans le parc du château de Beauregard, pour une dernière journée de concerts qui a, encore une fois, séduit tous les publics. Après le passage de Bess et Portier Dean, deux jeunes groupes français, la prestation de Seasick Steve a fait sensation. Ce "papy" est "improbable dans la programmation du festival", selon un spectateur. On ne sait pas trop si c’est le blues-rock de ce Californien de 73 ans qui a captivé, ou simplement le personnage : une longue barbe, une bouteille de vin dans la poche arrière de sa salopette, et une aisance attachante avec le public. Dès le milieu d’après-midi, il est déjà parmi les festivaliers pour écouter Bess, premier groupe de la journée à passer sur scène. On le retrouve dans la soirée, toujours dans le public, pour assister au concert de Damon Albarn.

Entre deux gorgées de vin, Seasick Steve joue son blues sur des guitares qu’il a lui-même fabriquées, et lance un "c’est chouette !" enthousiaste au public. Il invite une fan sur scène pour lui chanter une balade, et salue son public, à la fin du concert, en s’agenouillant sur scène. Sa bouteille à la main, toujours.
 
La douceur d'Agnes Obel, l'énergie des Pixies

Après le concert de Yodelice, celui de la Danoise Agnes Obel, accompagnée de deux violoncelles et d’un violon, a enchanté le public. "C’est le concert qu’on retient aujourd’hui", confie un couple. A peine le temps pour les festivaliers de traverser le parc pour se rendre à la scène B, Breton crache déjà les premières notes de son dernier album rock électro, "War room stories", enregistré dans un ancien bâtiment de la propagande communiste à Berlin. Quelques heures plus tôt, le chanteur Roman confiait qu’il avait déjà trouvé le lieu, improbable, de l’enregistrement de leur prochain album : "On a lancé un appel sur Facebook pour qu’on nous suggère un nouvel endroit. On a trouvé une ville abandonnée en Chine, où on pourra louer un bâtiment pour rien du tout."
John Butler était l'un des derniers artistes à se produire au festival Beauregard cette année.
 (Claire Digiacomi)
Le festival s'est clos sur trois concerts entraînants, chacun à leur manière. Damon Albarn, accompagné de ses choeurs, a joué les chansons de son dernier album et repris certaines de son groupe Gorillaz. Puis John Butler Trio a chauffé le public avant l'un des concerts les plus attendus de cette édition : les Pixies, qui ont mis le feu au public avec des chansons de leur dernier album, Indie Cindy, en reprenant évidemment quelques uns de leurs classiques comme "La la love you", "Where is my mind ?" ou "Here comes your man".

Eau de coco et feux d'artifices

En fin de soirée, le bilan du festival est positif. "On vient tous les ans avec nos enfants, parce qu’on sait qu’il y aura une bonne ambiance, et surtout une belle programmation", confie un couple. Et on trouve même, parfois, de vrais aficionados : "Ce festival, tous les ans, c’est une parenthèse hors du temps, c’est ma régression positive : lever à midi, déjeuner à 15 heures, puis je viens sur le site", avoue Jean-Pierre, 53 ans. Et quand on demande aux petites mains qui travaillent en coulisses ce qu’elles retiennent du festival, les révélations sont plus surprenantes : "Un artiste a commandé de l’eau de coco dans sa loge, un autre du lait de chèvre". Les Texans de Midlake, eux, ont demandé à ce qu’on leur achète 30 euros de pétards et feux d’artifice pour célébrer la fête de l’indépendance américaine le soir de leur concert.

Retrouvez tous les lives diffusés sur Culturebox en direct de Beauregard sur notre page dédiée au festival.

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