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Aux Latin Grammys, des artistes expriment leur soutien aux manifestants d'Amérique latine

Parmi les artistes récompensés, la chanteuse Mon Laferte s'est en partie dénudée pour dévoiler, écrit sur elle, son soutien aux manifestants chiliens.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Aux Latin Grammys, la chanteuse chilienne Mon Laferte a affirmé son soutien aux manifestants chiliens. (CHRIS PIZZELLO/AP/SIPA / SIPA)

Des déclarations de soutien aux manifestants dans plusieurs pays d'Amérique latine ont marqué jeudi 14 novembre la cérémonie annuelle des 20e Grammys Latino (Latin Grammys) à Las Vegas.

"Chili, ta douleur me fait mal"

La chanteuse chilienne Mon Laferte, prix du meilleur album de musique alternative, s'est avancée sur le tapis rouge vêtue d'un long imperméable noir qu'elle a laissé tomber pour découvrir ses seins nus portant l'inscription "au Chili, ils torturent, violent et tuent". Le Chili est secoué depuis près d'un mois par une violente crise sociale. "Chili, ta douleur me fait mal", a déclaré la chanteuse en recevant son prix. Elle a lu un poème de la Chilienne La Chinganera.

Sur son corps, la chanteuse chilienne Mon Laferte porte les inscriptions "au Chili, ils torturent, violent et tuent". (ERIC JAMISON/AP/SIPA / SIPA)

Le Nicaraguayen Luis Enrique a également évoqué son pays en recevant le prix du meilleur album de folk pour son travail en collaboration avec le quartet C4 Trio. "Le Nicaragua est toujours en guerre", a affirmé le chanteur, "le Nicaragua continue de se battre pour être libre".

Residente, le rappeur de Puerto Rico membre du célèbre groupe Calle 13, a dédié à "l'égalité" son prix du meilleur clip pour Banana Papaya. "Bien que cela n'ait rien à voir avec la vidéo, c'est pour tous les gens qui se battent en Amérique latine", a déclaré le rappeur. "Nous ne pouvons pas continuer à permettre à nos gouvernements de nous prendre pour des idiots", a-t-il ajouté, "nous devons continuer à nous battre".

La chanteuse espagnole Rosalia star du palmarès

La chanteuse espagnole Rosalia, que l'on avait pu voir devant la caméra de Pedro Almodóvar en 2019 dans Douleur et gloire, a été distinguée de cinq prix. Récompensée du prix du meilleur album pour El mal querer, le cinquième des prix qu'elle a reçus dans six catégories, l'artiste au flamenco mâtiné de R'n B et aux ongles démesurés a confié au public: "j'ai vraiment travaillé et fait de mon mieux pour mériter cet amour et ce soutien".

La cérémonie des 20e Grammys Latino a distingué de cinq prix la chanteuse Rosalia. (CHRIS PIZZELLO/AP/SIPA / SIPA)

Le Porto-Ricain Bad Bunny, figure du Latin trap - un genre en plein essor qui fusionne reggaeton et hip hop du Sud des Etats-Unis - a reçu le prix du meilleur album de musique urbaine.

Le prix de la meilleure chanson est allé à Calma de Pedro Capo, Gabriel Edgar Gonzalez et George Noriega, tandis qu'Alejandro Sanz et Camila Cabello ont remporté celui du meilleur enregistrement pour Mi Persona Favorita.

Le chanteur colombien Juanes a quant à lui reçu le prix de la personnalité de l'année, avec l'apparition surprise à ses côtés de Lars Ulrich, le batteur du groupe de heavy metal Metallica.

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