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Aurélie Filippetti veut soutenir la filière musicale avec de nouvelles taxes

La filière musicale sera soutenue par l'"élargissement de l'assiette" de taxes existantes, a annoncé dimanche au Midem Aurélie Filippetti, excluant de ponctionner les ressources allouées au cinéma. Jeudi, la ministre de la Culture a annoncé une réforme en profondeur du Centre national des variétés, qui soutient le spectacle vivant, afin que celui-ci accompagne l'ensemble de la filière musicale.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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La ministre de la Culture Aurélie Filippetti.
 (Jean-Pierre Muller / AFP)
La filière musicale s'est réjouie de cette annonce, tout en s'interrogeant sur les financements nouveaux qui y seraient associés. "Le principe, c'est de faire financer la création par ceux qui la diffusent, notamment dans l'univers numérique. Il ne s'agit pas de prendre de l'argent au cinéma, ce qui ne serait pas acceptable, ni accepté sans doute", a déclaré Mme Filippetti au Midem, le rendez-vous annuel de l'industrie musicale à Cannes.

Une réallocation d'une partie de la taxe sur les services de télévision, qui est affectée au Centre national du cinéma, avait été évoquée au moment du projet de création d'un Centre national de la musique, lancé sous la présidence Sarkozy et abandonné par la ministre à son arrivée rue de Valois.

Intérêt conjoint de l'ensemble des secteurs culturels
"Ce qu'il faut qu'on arrive à montrer, c'est qu'il y a un intérêt conjoint de l'ensemble des secteurs culturels à mettre en place un financement nouveau 
et innovant sur les nouveaux acteurs du numérique notamment, sur ceux qui ne sont pas encore soumis à l'assiette ou à travers un élargissement de cette assiette aux nouveaux usages", a-t-elle détaillé. "Il y a des contributions existantes dont le rendement peut être plus ou moins dynamique et dont l'assiette peut intégrer les nouveaux acteurs de l'économie du numérique ou les nouveaux usages", a-t-elle ajouté. "Ca n'est pas du tout contradictoire avec l'idée générale d'une baisse de la pression fiscale. Ce sont des taxes affectées, ce ne sont pas de nouveaux impôts, ça fait partie de l'exception culturelle que le président de la République a défendue à Bruxelles", a-t-elle ajouté.

Dans son rapport sur l'acte II de l'exception culturelle, Pierre Lescure avait proposé une nouvelle taxe sur les appareils connectés pour financer la 
création mais celle-ci a été écartée par le gouvernement au nom de la pause fiscale. "Je ne m'engagerais pas dans cette réforme, si je n'étais pas convaincue d'avoir de nouveaux financements", a affirmé Mme Filippetti.

Elle a par ailleurs précisé avoir demandé le déplafonnement de la taxe sur les spectacles, la seule ressource affectée actuellement au CNV dont Bercy a récemment baissé le plafond. 

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