D'Alain Chamfort à Sandrine Bonnaire, 7 000 artistes réclament une meilleure rémunération aux plateformes de streaming

Cette lettre ouverte a été lancée à l'initiative de l'Adami, société qui gère les droits de comédiens et musiciens pour la diffusion de leur travail enregistré.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 1 min
Le chanteur Alain Chamfort à Paris, en avril 2024. Il est parmi les 7 000 signataires d'une lettre ouverte réclamant une meilleure rémunération des artistes-interprètes par les plateformes de streaming. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Swann Arlaud, Alain Chamfort, Sandrine Bonnaire, Valérie Donzelli ou Agnès Jaoui figurent parmi les 7 000 signataires d'une lettre ouverte réclamant une meilleure rémunération des artistes-interprètes par les plateformes de streaming. Ces artistes, comédiens ou musiciens auteurs de bande-son veulent être "rémunérés proportionnellement au succès de l'œuvre à laquelle ils collaborent", écrivent-ils dans cette lettre ouverte publiée lundi. Cela n'est selon eux pas le cas "dans l'univers impitoyable du streaming", dominé par le géant américain Netflix.

Cette lettre ouverte a été lancée à l'initiative de l'Adami, société qui gère les droits de comédiens et musiciens pour la diffusion de leur travail enregistré.

"Film au succès retentissant ou série qui cumule le nombre de vues et de saisons ? Peu importe la durée de disponibilité de visionnage et le nombre de streams, les actrices et acteurs perçoivent un forfait, maigre et unique, déterminé dès le début", poursuivent les signataires.

Une directive européenne

Ils rappellent qu'une directive européenne de 2019 a pourtant acté le principe d'une "rémunération appropriée et proportionnelle des interprètes". Mais trois ans après sa transposition dans la loi française par une ordonnance en 2021, "aucun accord n'a vu le jour, laissant les actrices et les acteurs dans l'expectative la plus totale", regrettent-ils.

"Dans cette situation aux airs de supplice de Tantale, où la loi existe, mais où elle n'est pas appliquée, difficile de ne pas songer à dupliquer les dernières revendications du secteur américain", menacent-ils en référence à la grève dure qui avait touché le secteur aux États-Unis l'an dernier.

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