Cet article date de plus de huit ans.

Toujours glamour, la Milan Fashion week printemps-été 2017, en images

Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Quand les podiums de la Milan Fashion Week s'éteindront ce 27 septembre s'éclaireront, dans le même temps, ceux de la Paris Fashion Week, dernière étape de ce marathon mode qui s'y déroule jusqu'au au 5 octobre 2016. La capitale lombarde a mis une fois encore à l'honneur des créations glamour et féminines !

ALBERTO PIZZOLI / AFP

Gucci a plongé le public dans un univers fantasmagorique. Les anciens entrepôts ferroviaires délabrés ont été transformés en bonbonnière rose étincelante. Plusieurs espaces se succèdent, séparés par des rideaux frangés de  paillettes. Les parois et les gigantesques piliers carrés du bâtiment sont recouverts de carreaux brillants dans un vieux rose assorti à la moquette et aux poufs en velours, créant une ambiance vaporeuse à mi-chemin entre boîte de nuit et hammam. Et c'est dans un fin brouillard que déambulent les mannequins mêlant pièces simples, vêtements précieux et accessoires extravagants. Alessandro Michele met notamment l'accent sur les couvre-chefs, tous différents et insolites. Du turban à gros noeud au fichu à fleurs en passant par des bibis rétro excentriques en gazar sculpté aux chapeaux style Empire avec de larges revers relevés derrière la tête. Les robes brodées à volants alternent avec des ensembles pantalon ou des tailleurs en tricot aux poches et bords galonnés aux couleurs de la maison.  Parmi les nouveautés , les leggings à bandes latérales à porter sous une robe, le harnais épaulettes hérissé de pointes métalliques, le sac-à-main transformé en sac-à-dos par le biais d'un ruban enlacé autour du corps !
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Les couturiers prévoient un été 2017 torride et fun. Parfaite illustration de la tendance avec Karl Lagerfeld qui a réalisé une collection éclatante de fraîcheur pour Fendi. Laissant entrevoir des culottes bouffantes avec leurs robe-chemises ultra courtes et leurs petits tricots découvrant le ventre, leurs robes tablier à rubans ou leurs fines combinaisons transparentes décorées de broderies. Un esprit ludique accentué par leurs bottines à talons hauts simulant des chaussettes en trompe l'oeil et par les tonalités pastel, dont le rose pâle presque chair, qui domine cette garde-robe. A cela s'ajoute le jeu des rayures horizontales ou verticales, dans toutes les tailles. Tout se joue dans la "déconstruction" des vêtements. De grands carrés de tissus peuvent ainsi se nouer à la taille (ou s'ôter), façon tablier sur une robe ou un maillot de bain. Les robes fendues se superposent à des tops et de riches vestes brodées sont ouvertes dans le dos. Les mélanges de tissus brocart, les décorations à la feuille dorée, les fleurs et papillons appliqués ajoutent à la féérie. La maison romaine a présenté son nouveau sac personnalisable avec poignées amovibles.
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Giorgio Armani a séduit avec une collection à l'équilibre parfait entre trop et trop peu. Ses robes légères et fluctuantes délicatement irisées peuvent être endossées le soir comme dans la journée. Des vestes zippées toutes simples se portent avec des pantalons amples fantaisie. D'autres, tressées en cuir, sont assorties à des jupes-paréo ou à des bermudas sarouel en jersey. La nouvelle femme Armani ose  sortir en pantalon, torse nu, juste couverte d'un manteau en voile brodé transparent. Des franges bordant une robe caressent les jambes. Cette impression de mouvement diffus est renforcée par le flou des imprimés et par les transparences avec une palette entièrement centrée sur des dégradés nocturnes de bleu et de gris, avec des reflets argentés. Charme est le maître mot de cette collection baptisée "Charmani". "Je n'ai pas bouleversé mon style mais disons que je me suis un peu libéré. J'ai beaucoup enlevé, épuré, en perdant un peu de mon identité mais pour mieux la retrouver", a-t-il expliqué à la fin de son défilé. "J'ai le devoir de renouveler ma mode. J'ai voulu proposer une idée d'élégance moderne, un charme contemporain", a-t-il conclu.                   
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Bottega Veneta a créé l'événement avec une collection magistrale exaltant l'essence du luxe par définition discret. Fondée en 1966 par Michele Taddei et Renzo Zengiaro puis rachetée en 2001 par le groupe Gucci (Kering), la maison vénitienne fête son demi-siècle et les 15 ans de direction artistique de Tomas Maier.  Pour ce double anniversaire, elle a orchestré un défilé unissant pour la première fois collections masculine et féminine. 76 mannequins dont des vedettes d'hier et d'aujourd'hui, d'Eva Herzigova aux soeurs Gigi et Bella Hadid. Connue pour son savoir-faire artisanal dans le travail du cuir, en particulier pour sa technique de tressage, Bottega Veneta n'a pas déçu les
	attentes. Le créateur allemand Tomas Maier s'est concentré plus que jamais sur les matières, confectionnant des vêtements simples en apparence mais confortables à l'extrême. Des polos-tricots ultra fins noir ajourés laissent entrevoir la peau. Des robes ardoise en lin chinz et métal d'une incroyable légèreté offrent un effet ciré et froissé. Voici des ensembles en peau d'agneau nappa aux couleurs vives (rose, orange, jaune), des maxi robes en taffetas de coton. Les silhouettes féminines sont allongées avec des trench, ainsi que des pantalons et chemisiers fluides tandis que les jupes évasées descendent jusqu'aux mollets. De leur côté, les hommes affichent un look plus décontracté mettant en avant un chic naturel. Cette collection, axée sur un luxe essentiel invisible à l'oeil nu, a reçu une ovation de la part du public. 
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)
Prada frappe un grand coup avec un défilé-performance. Dans un décor grillagé, où les talons des mannequins résonnent sur un podium argenté réfléchissant, se dresse une série de grands écrans sur lesquels est projeté un film du réalisateur américain David O. Russell. Tandis que s'entremêlent les histoires de différents personnages filmés en noir et blanc, les mannequins défilent sous les écrans. C'est une collection très Prada, que ce soit dans les imprimés abstraits un brin rétro, dans les pièces classiques comme ces chemisiers stricts, ses vestes masculines à carreaux et ces cardigans croisés, dans ce mélange des genres avec une touche d'excentricité. Les mannequins sont chaussées de sandales plates ornées de plumes d'autruches. Des plumes colorées, que l'on retrouve partout, bordant des manches, la fente d'une nuisette, le fond d'un pantalon dans un ensemble pyjama  en soie ou encore en boa.
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)
Etro a emmené son public vers des contrées lointaines mixant cultures et horizons différents dans un patchwork de tissus précieux et de techniques artisanales ancestrales. Les teintes neutres en noir et blanc des premiers modèles virent rapidement vers des couleurs plus soutenues pour arriver à une explosion de lumière avec l'orange, le jaune et l'or. Grandes capes berbères à capuche alternent avec des ponchos à rayures en lin et soie et des caftans. Ces derniers sont déclinés en tuniques courtes ou dans une version extra-large, dans une variété infinie d'étoffes chatoyantes, des tissus jacquard aux soies imprimées. D'épaisses couvertures frangées sont posées sur les épaules comme un châle. Les broderies tribales et les motifs ethniques sont partout.  Et les aventurières imaginées par Veronica Etro complètent leur garde-robe avec des pièces plus sportives, tels les pantalons en cuir de motard ou en toile renforcés aux genoux ou encore des shorts de course.
 (Maestri/WWD/Shutterstoc/SIPA)
Chez Diesel Black Gold, Andreas Melbostad a travaillé sur la retenue. Le vestiaire se compose de robes estivales dans les tons poudre, blanc, noir et kaki. Le choix est vaste entre petites robes à bretelles, en coton ajouré, en dentelles, décorées de paillettes ou encore de volants en tulle. Le styliste s'amuse aussi avec des superpositions et de savants laçages.
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)
Chez Emilio Pucci, le directeur artistique Massimo Giorgetti fait exploser les couleurs vitaminées. Rose pâle, jaune d'or, orange, turquoise, vert pomme et bleu électrique... De maxi robes tuniques fluides monochromes légèrement drapées s'endossent avec des bottines en tissu fluo d'une autre teinte, ou sont proposées dans les imprimés abstraits un brin psychédéliques de la maison florentine assorties en total look aux chaussures et au sac. Les ventres se dénudent, les petites robes d'été évoquent la plage. Les  filles peuvent cacher leur joli minois sous les longues franges d'un chapeau en paille effet paillote ou encore sortir en maillot de bain avec un coupe-vent sur le dos.
 (Antonio Calanni/AP/SIPA)
  (FLAVIO LO SCALZO/EPA/MaxPPP)
Le succès de Giambattista Valli dans le prêt-à-porter doit beaucoup à son triomphe dans la haute couture, qui a fait de ce Romain basé à Paris, l'enfant chéri de la jet set. Ce couturier a bâti son succès sur une ligne de vêtements uniques, spectaculaires, sophistiqués, qui ont su émouvoir la chanteuse Rihanna, l'actrice Emma Stone ou Amal Clooney.  Giambattista Valli est aussi crédité pour avoir contribué à faire de la haute couture un univers moins distant de la culture populaire contemporaine. "J'ai le problème exactement contraire de quelqu'un en panne d'inspiration, mon problème c'est d'avoir trop d'idées", a-t-il confié à Milan où il a présenté sa collection "Giamba". Le défilé a eu lieu sur fond d'une musique créée par Soko, muse et amie de Giambattista Valli. Il a expliqué avoir imaginé l'histoire d'une jeune femme rentrant chez elle après un séjour à Los Angeles aux Etats-Unis.  Après une nuit de fête avec ses anciens amis, elle s'effondre toute habillée pour se réveiller à 03H du matin, sous l'effet du décalage horaire. Elle met un peu de musique et commence à déambuler dans le palais. C'est ce moment particulier qu'il dit avoir voulu instiller dans son dernier défilé.
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Dolce & Gabbana a proposé une collection énergique et scintillante sublimant la vitalité du Sud de l'Italie, tout en s'offrant un coup de jeune. Au fond de la salle, une grande enseigne lumineuse rouge proclame en lettres majuscules : "Tropico italiano". Descendant des gradins au milieu du public, déboule un groupe de  jeunes vêtus en survêtements, le maillot de foot sur les épaules ou en t-shirts et jeans moulants, la chemise nouée autour de la taille. Ils improvisent une danse électrique entre hip-hop et tarentelle sicilienne. Ce n'est pas la seule Sicile, que le duo de créateurs a voulu raconter mais plutôt "une émotion, un style de vie", expliquent-ils. La chaleur du Sud, ses traditions, ses  symboles, et surtout son énergie vive... Au son de l'accordéon défilent les mannequins dans les tenues d'apparat étincelantes. Le drapeau italien s'imprime sur des jupes en soie, les touches d'un piano s'enroulent en mini-jupe. Une jupe tournante blanche aux larges rayures noires rappelle les tricots des gondoliers. Des cônes aux boules de glace multicolores décorent des robes en taffetas, tout comme les spaghettis. Les fleurs éclatantes de la Méditerranée  enrichissent les vêtements. Des coquillages et des poissons viennent se poser sur une robe résille. Des manteaux recouverts de sequins de couleurs alternent avec des looks plus "streetwear", tels ces bermudas en jeans déchirés ou ce sweat-shirt, ornés de broderies. On note des images de madones aux grosses croix richement décorées, en passant par les médaillons et porte-bonheur accrochés à certains pantalons et jupes.
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.