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Podiums parisiens: "J'ai été séduite par Manish Arora"

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet
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Temps de lecture : 4min
Je crois que depuis que ce créateur indien défile à Paris, je n’ai raté aucune de ses invitations sur les podiums J’aime sa riche palette de couleurs psychédéliques et ses imprimés joyeux jusqu'au baroque. Un choc visuel, parfois difficile à accepter -dans une capitale parisienne où la garde-robe n'est pas à dominante colorée- mais à l’optimisme incontestable. Et depuis que je sais qu’il assure aussi le design de Paco Rabanne je trépigne d’impatience. Comme ce dernier en son temps, Manish Arora est reconnu pour son style unique et novateur.

Chaque saison, je suis bluffée par sa capacité à se renouveler tout en gardant sa personnalité. Alors 2 collections à la fois, je suis impatiente. C'est "deux fois plus de travail: deux spectacles, deux équipes, deux bureaux. La seule chose en commun c'est moi", explique-t-il à l'AFP. Le styliste a pris soin de créer deux collections très distinctes. "L'idée de fond est la même: un travail sur les formes, artisanal, dans un esprit presque couture. Mon travail consiste souvent à prendre de tout petits éléments et d'en assembler des milliers pour créer une tenue", confie-t-il.

Il fait le grand écart entre New Delhi et Paris
Originaire de Bombay mais installé à New Delhi, il vit "15 jours par mois" à Paris. Sorti de l'école de mode de Delhi en 1994, il crée sa marque 3 ans plus tard. Repéré par plusieurs boutiques pointues à Paris et à Londres, il se lance sur le marché européen. En 2005, il défile  à Londres, qu'il quitte pour Paris deux ans plus tard.

Manish Arora, un style provocateur mais raffiné
Pour sa collection, qui a défilé le 29 septembre, il s'est intéressé aux teintes de la peau pour créer des ensembles au look uni "même si, dans la réalité, la peau n'est jamais d'une seule couleur sur l'ensemble du corps". Des couleurs fluo, du noir et vert ou du noir et blanc étaient au RDV, de même que des jeans, pour la première fois. "Il y a des pièces un peu insensées, mais beaucoup d'autres qui sont plus crédibles", dit-il. "C'est un pas significatif puisque mon travail comptait précédemment beaucoup plus de pièces un peu folles. Ici, il y a un bon équilibre", juge-t-il.

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Nostalgique des années 60, j'ai adoré un manteau qui reproduit une photo prise au festival de Woodstock, d'une foule dansant le poing levé, avec des centaines de morceaux rebrodés. "J'utilise beaucoup de soie, parfois des cotons ou de la mousseline. Surtout des tissus purs, pas de synthétique", dit-il. Beaucoup de broderies aussi, mais aujourd'hui "de manière plus contrôlée: c'est ouvragé sans être surfait, parce que je garde en tête la réalité du marché européen".
   
Le défi Paco Rabanne : réponse sur les podiums le 4 octobre
En 1966, la Maison Paco Rabanne voit le jour lors de la présentation de sa 1ère collection, intitulée “12 robes expérimentales en matériaux contemporains” et donne vie à un style unique, visionnaire et anti-conventionnel. Le couturier espagnol arrête les défilés en 2000, décidant de se retirer pour se consacrer à d'autres activités artistiques. A son départ, la maison souhaite continuer mais après plusieurs tentatives, l'activité mode est mise en sommeil en 2006, pour se concentrer sur le parfum.


Quand les robes en métal de Paco Rabanne étaient considérées comme érotique
 

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Aujourd’hui, la marque renaît. Pour Paco Rabanne, Manish Arora dit s'être inspiré des formes organiques du sculpteur britannique, d'origine indienne, Anish Kapoor. En consultant les archives, "j'ai essayé d'imaginer ce que ferait Paco Rabanne en 2012". Le brillant du métal bien sûr, "mais pas de manière littérale". Manish Arora a intitulée cette collection "Femme Lumière". Manish Arora explique avoir puisé son inspiration "dans l'art contemporain, l'architecture et la nature" pour créer des robes qui collent au plus près du corps et dont les hanches et épaules sont exagérées. "Luxe et haute technologie fusionnent", écrit-il. Les mannequins portent des micro-robes en pastilles de métal, chères à Paco Rabanne, des tops cotte de mailles, des pantalons fuselés et vestes en lurex. Les effets de lumière du métal reflètent le lurex rouge, bleu et vert des vêtements. Des fibres optiques ont notamment été utilisées. Le vestiaire propose une robe bustier en patchwork de métal pailleté gris et rouge, une combinaison cote de maille ou encore une robe aux reflets gris bleutés brodée façon porc-épic aux épaules. Pour le final, onze mannequins défilent dans d'amples robes miroitantes dont les plissés forment comme des soucoupes, occultant même le visage de l'une des filles.

Final du défilé Manish Arora, printemps-été 2012, Paris (29/09/2011)
 (AFP. P.Verdy)
Manish Arora, printemps-été 2012, Paris (29/09/2011)
 (AFP. P.Verdy)
Manish Arora, printemps-été 2012, Paris (29/09/2011)
 (AFP. Pierre Verdy)
Manish Arora, printemps-été 2012, Paris (29/09/2011)
 (AFP.P.Verdy)
Manish Arora, printemps-été 2012, Paris (29/09/2011)
 (AFP. P. Verdy)
"J'utilise beaucoup de soie, parfois des cotons ou de la mousseline. Surtout des tissus purs, pas de synthétique", explique le créateur. Beaucoup de broderies aussi, mais aujourd'hui "de manière plus contrôlée: c'est ouvragé sans être surfait, parce que je garde en tête la réalité du marché européen".
 (AFP. P.Verdy)
Manish Arora, printemps-été 2012, Paris (29/09/2011)
 (AFP. P.Verdy)
Manish Arora, printemps-été 2012, Paris (29/09/2011)
 (AFP. P.Verdy)
Manish Arora, printemps-été 2012, Paris (29/09/2011)
 (AFP. P.Verdy)

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