Olwen Forest présente des bijoux vintage aux Puces de Saint-Ouen
La collectionneuse aime transgresser les codes et surprendre. Le thème de ses expositions en sont la preuve : des bijoux portés par les rock stars des années 1960 aux bijoux-symboles, en passant par les visages et masques, les belles et leurs bêtes ou autre créations regroupées sous la thématique « Egyptomania », Olwen Forest revendique l’audace. « Parce qu’un bijou a toujours une histoire à raconter, dit-elle. Surtout lorsqu’il est rempli de passion ». Et chacune des pièces qu’elle expose le sont. Des pièces uniques qu’elle chine au gré de ses voyages, de ses découvertes et de ses rencontres.
« L’exotique est présent pour adoucir l’érotique », précise-t-elle. Ce qui permet à la collectionneuse de présenter des bijoux « que j’oserais porter ». Une démarche esthétique et poétique, loin du vulgaire et de l’ordinaire. Ici rien n’est agressif. Tout est suggestif. Le chic flirte avec l’excentrique.
Des broches aux antipodes des règles établies
Plusieurs dizaines de bijoux sont à l’honneur dans cette rétrospective. A commencer par une série de broches: en émail rouge, qui évoque la forme d’une bouche ou une autre en forme de main, créée par Butler & Wilson. Sans oublier celle inspirée par un tube de rouge à lèvre, que l’on doit à Kenneth Jay Lane. Ou encore une broche représentant un visage aux lèvres flamboyantes et qui fait penser à Marilyn Monroe. Plus exotiques : un trio de broches représentant des toucans colorés, ainsi qu’une création signée H.A.R ornée d’un visage. A découvrir aussi : une broche en forme d’ananas signée Elsa Schiaparelli ou encore ce bijou, créé par Jean Clément et Roger Jean-Pierre, qui donne la température du corps de celui ou celle qui le porte.
Des créations signées Chanel, Guy Laroche ou Saint Laurent
Ses recherches lui ont permis de dénicher une série de bijoux signés Chanel, Guy Laroche, Yves Saint Laurent ou encore Jean-Louis Scherrer. De la maison Chanel, la collectionneuse présente un collier « style tuyau à gaz » qu’elle a associé à un médaillon représentant Adam et Eve. A ne pas manquer : une ceinture dont la boucle représente deux mains enlacées attribuée à Guy Laroche, une manchette Saint Laurent dôtée d’un lacet de perles noires ou encore un bracelet digne de ceux des esclaves d’un péplum hollywoodien, en métal argenté et pâte de verre, attribué à Scherrer.
Ajoutons aussi les boucles d’oreilles en forme de serpent portées par Liz Taylor dans Cléopâtre et créées par Joseff of Hollywood ; des bracelets en forme de serpents ou dragons que l’on doit à H.A.R, Kenneth Jay Lane, Roger Jean-Pierre, Rabajes, Réja ou encore Isabel Canovas. « Des créateurs qui voyageaient beaucoup au milieu du siècle dernier et qui, ainsi, s’initiaient aux autres cultures, s’ouvraient au monde », commente Olwen Forest. La mode des années 1930 à 1950 était très marquée par des formes et ornements à la fois vifs, colorés, voire provocants.
Une paternité pas toujours assumée
Toutefois, certains de ces talents n’assumaient pas la paternité de leurs créations lorsque celles-ci étaient inspirées par trop d’érotisme et d’exotisme. « Leur audace avait ses limites et ils préféraient alors rester anonymes », explique Olwen Forest. D’où la présence de plusieurs bijoux non signés. Comme un collier représentant un couple, une bague en forme de femme nue, un collier baptisé « Histoire d’O », une bague en argent d’origine japonaise mettant en scène deux femmes ou encore un bronze représentant un couple enlacé.
Olwen Forest. Puces de Saint-Ouen, marché Serpette, allée 3 – stand 5 et 7. Samedi de 9 h 30 à 17 h 30, dimanche de 10 h 30 à 17 h 30 et lundi de 11 h à 16 h.
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