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New York : internet et les réseaux sociaux, un nouveau filon pour les créateurs

Encore récemment réservés à des "happy few" s'arrachant des places en bordure de podium, les défilés de mode touchent aujourd'hui un public plus large grâce aux réseaux sociaux et à internet qui ont bouleversé les habitudes du secteur. Sur internet, les défilés sont diffusés en direct en streaming et sur les réseaux sociaux, les marques rivalisent d'ingéniosité pour s'assurer une visibilité.
Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La blogueuse Leandra Medine au défilé Sally la pointe pap ah 2014-15, à New York
 (STEPHEN LOVEKIN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
"Les réseaux sociaux ont tout changé", résume Lubov Azria, directrice de la création de la maison BCBG Max Azria. La présence au 1er rang du défilé d'Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue USA, reste un signe guetté par les créateurs mais twittos et blogueurs spécialisés contribuent à éroder le monopole des magazines de mode. 

"Avant, il s'agissait de savoir où les rédacteurs (de mode) allaient, s'ils aimaient la collection ou pas ; ils présentaient leur point de vue, et c'est tout ce que les gens voyaient", se souvient Lubov Azria. "Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, nous pouvons faire entendre notre voix. Nous avons un moyen d'exprimer ce que nous ressentons, comment nous voyons certaines choses. C'est vraiment extraordinaire", se réjouit-elle.
Hervé Leger by Max Azria pap ah 2014-15, à New York
 (FRAZER HARRISON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Marc JacobsTommy Hilfiger, Rebecca MinkoffVictoria Beckham : des créateurs connectés
Marc Jacobs pap ah 2014-15, à New York 
 (ARUN NEVADER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Sur internet, les défilés sont diffusés en direct en streaming, attirant des millions de spectateurs à travers le globe, là où quelques centaines assistaient auparavant au show. Et sur les réseaux sociaux, les marques rivalisent pour s'assurer une visibilité. Marc Jacobs, qui a quitté Louis Vuitton pour se concentrer sur sa marque, a lancé lors de la Semaine de la mode new-yorkaise une boutique éphémère pour ses parfums, où les fans du créateur peuvent "acheter" flacons et accessoires en échange d'un tweet ou d'un message sur les réseaux sociaux avec le hashtag îMJDaisyChain. A la fin de la semaine, l'auteur du message jugé le plus créatif emporte un sac à main.
Tommy Hilfiger pap ah 2014-2015, à New York 
 (RANDY BROOKE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Pour Tommy Hilfiger, grand nom de la mode outre-Atlantique, les réseaux sociaux de son groupe permettent à ses fans et acheteurs d'avoir un "accès personnalisé" à sa marque. Au cours de la Fashion week new-yorkaise, il a invité 20 utilisateurs d'Instagram (l'application de partage de photos et vidéos) à son défilé -un des plus importants de la semaine- et en leur permettant d'accéder aux coulisses du show. "Nos initiatives en ligne illustrent les différences entre la manière dont les défilés étaient organisés auparavant et comment ils le sont aujourd'hui", souligne le créateur.
Rebecca Minkoff au Lincoln Center, à New York, février 2014
 (DONALD BOWERS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
L'époque où six mois s'écoulaient pour que les vêtements présentés sur le podium atteignent les consommateurs est révolue, résume-t-il. La créatrice new-yorkaise Rebecca Minkoff a choisi de rejoindre le site de partage de vidéos Keek -qui permet de publier des pastilles durant jusqu'à 36 secondes- spécialement pour la Semaine de la mode.
Victoria Beckham pap ah 2014-15, à New York. 
 (REX/REX/SIPA)
Victoria Beckham, elle, a fait le choix d'un partenariat avec Skype pour un projet dédié à la Fashion week new-yorkaise. "En utilisant les médias sociaux et des films +viraux+, Victoria a bien saisi les opérations de marketing qui reflètent la nouvelle époque et permettent au monde entier de voir la marque à travers son regard", résume le site lancé pour l'occasion.

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