Fin du gros oeuvre du futur site Chanel dédié à onze métiers d'art à Aubervilliers, le "19M"
Le bâtiment conçu par l'architecte Rudy Ricciotti sera inauguré à l'automne 2020. Acteurs essentiels du monde de la mode et du luxe, les métiers d'art magnifient les créations des collections de la maison Chanel grâce à leurs savoir-faire à la fois traditionnels et innovants.
Chanel a présenté le 10 octobre 2019 la fin du gros-oeuvre du chantier du nouveau site des métiers d'art qui sera inauguré à l'automne 2020 et réunira 600 personnes dans un quartier populaire dans le nord de Paris.
Le bâtiment de 25.500 m² qui s'étend sur cinq niveaux et deux sous-sols a été conçu par l'architecte Rudy Ricciotti, pionnier et ambassadeur du béton, auteur entre autre de MuCEM à Marseille, du Département des Arts de l'Islam au Musée du Louvre et du Stade Jean-Bouin à Paris.
Onze métiers d'art réunis dans le 19M
Le centre ultramoderne va notamment accueillir onze maisons parmi lesquelles le brodeur Lesage, le bottier Massaro, l'expert de la plume et de la fleur Lemarié, le chapelier et modiste Maison Michel qui travaillent avec Chanel et autres maisons de luxe.
"Quand on a commencé à travailler avec ces maisons dans les années 1985-1990, elles étaient éparpillées un peu partout dans Paris. Ces ateliers sont devenus trop petits. Pour qu'ils continuent à se développer et attirent de nouveaux talents, il fallait redonner une impulsion à l'histoire", a déclaré à l'AFP le président des activités mode de Chanel, Bruno Pavlovsky, lors de la "cérémonie du drapeau".
Chanel a acquis en 1985 plus de trente maisons et manufactures de mode qui représentent 5.000 salariés, au service de la création de la maison et d'autres grands noms de la mode.
"19M" en référence au jour de naissance de Gabrielle Chanel
Baptisé le 19M en référence à l'arrondissement parisien où il se situe et le jour de naissance de Gabrielle Chanel (le 19 août 1883), le site est à deux pas de campements de migrants, nombreux dans ce quartier de Paris mal desservi par les transports en commun. Une situation qui va s'améliorer avec les travaux d'innovation de désenclavement prévus pour les JO 2024 à Paris, assure Bruno Pavlovsky.
"La place devant nous (avec les migrants, ndlr) est difficile, je pense que les choses vont progressivement s'améliorer, on va faire ce qu'il faut avec les autorités locales pour que les choses s'améliorent", a-t-il souligné. "Cela nous a paru être une aventure tout à fait passionnante que de venir s'installer ici", a-t-il conclu.
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