Les robes de bal des First Lady exposées au musée de l'Histoire US de Washington
L'occasion de voir les robes - bustier de dentelle de Julia Grant en 1869, ensemble de velours bordeaux de Caroline Harrison en 1889, fourreau de satin blanc et dentelle de Nancy Reagan en 1981 - portées par les épouses lors des bals d'investiture qui suivent les prestations de serment des présidents.
Les robes données au musée par tradition
"C'est la robe de leurs débuts, celle qui va rester dans la mémoire des gens", dit à l'AFP la commissaire de l'exposition Lisa Kathleen Graddy, précisant que depuis un siècle, il est de tradition que les robes soient données, pour l'histoire, au musée. Les Premières dames "sont toujours en scène, elles veulent donc être impeccables, elles représentent la nation". Mais pour les robes de bal, "ce que veulent en général celles que nous avons interrogées, c'est porter une jolie robe!", ajoute la conservatrice.
Michael Faircloth, couturier de Laura Bush, est venu au musée: "C'est pour cela que Laura Bush porte (en 2001) une robe rouge", une première. Lady Bird Johnson, qui connaissait la collection, a voulu une robe (en 1965) "dans une matière qui résisterait au temps". Sa robe de satin jaune, avec manteau assorti, "est très belle mais très simple", ajoute Mme Graddy. Egalement jaune pâle, la robe de Jackie Kennedy portée en 1961 pour son premier dîner d'Etat alors que pour les bals d'investiture, Barbara Bush avait choisi en 1989 une robe bleue de velours et satin, et Hillary Clinton en 1993 de la dentelle violette.
Vidéo (en anglais) présentant une interview de Lisa Kathleen Graddy lors de l'installation de l'exposition au musée.
Les robes de gala pouvaient aussi servir le pays
Lou Hoover, réputée pour son élégance - la première à être photographiée dans Vogue - portait en 1929 une robe du soir en coton pour promouvoir l'industrie textile américaine. Au contraire, Frances Cleveland achetait en 1895 une robe Doucet à Paris, alors qu'Edith Wilson, dans les années 1920, préférait Worth et les robes noires. "Chaque Première dame recrée l'emploi à son image, pour s'adapter au président et aux besoins du pays mais il y a une constante, elle représente la nation, sur place et à l'étranger, et le gouvernement de son mari. Elle est une extension de son équipe", dit la conservatrice. Quant au terme de "Première dame", il n'est en rien officiel et l'épouse de George Washington, premier président des Etats-Unis, était nommée "lady Washington". Le terme a été utilisé pour la première fois pour Dolly Madison lors de ses funérailles en 1849, et la première nommée ainsi par la presse fut Lucy Hayes en 1877.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.