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Le string a disparu de nos tiroirs au profit de la culotte et de la gaine

A la veille de l'ouverture du Salon International de la Lingerie, du 21 au 23 janvier, à Paris, une étude révèle le contenu de nos tiroirs.
Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Modèles présentés en avant-première du SIL le 12/01/2012 à Paris
 (F.Guillot. AFP)

Les femmes ont moins de 5 ensembles de lingerie pour 50% des françaises (majoritairement des soutien-gorges armatures et des slips. En taille B et 38/40). Il y a de moins en moins de strings, peu de porte-jaretelle (28% des femmes interrogées en possèdent un). Celui-ci de surcroit n’est même pas porté une fois dans l’année (pour 36% des femmes). Mais on constate de plus en plus de gaine ou de culotte haute (une femme sur 4 en possède une) et 50% des femmes les considèrent comme des produits pratiques, des alliés minceur ou des produits qui reviennent à la mode. Enfin, à noter du blanc majoritairement, puis du noir et du chair, le tout en coton microfibre… et non de la dentelle.

"Shortys, culottes sculptantes, invisibles et sans couture, avec incrustations de dentelle ou de strass, l'offre est multiple et permet de se sentir complètement mode, sans le côté je ne peux pas me regarder dans la glace", remarque la directrice du SIL. A l'évidence, "la plupart des femmes n'ont pas du tout la morphologie adaptée" au string, dit-elle, sans compter que "ça rentre dans les fesses et que ça ne met rien en valeur". Le critère du confort devient essentiel, la période étant au soin que l'on prend de soi, "à la sensation de bien-être, d'être bien dans son corps, c'est ça qui est sexy aujourd'hui!", affirme Cécile Guérin.

Modèles présentés en avant-première du SIL le 12/01/2012
 (F.Guillot. AFP)

Elles n'oseraient jamais montrer...
- 57% des femmes portent au quotidien de la lingerie dépareillée.
- 55% des françaises se changent en rentrant le soir. Elles portent des vêtements de sport ou de vieux vêtements recyclés en tenue d’intérieur et 35% portent des tenues achetées à cet effet.
- C’est l’aspect confort qui est recherché avec le coton privilégié pour 85% d’entre elles.
- 56% des femmes ne soient prêtes pas se montrer ainsi.

Modèles présentés en avant-première du SIL le 12/01/2012
 (F.Guillot. AFP)

Lingerie et séduction, une perception bien différente chez l'homme et la femme
Pour madame :
- 42% des femmes portent de la lingerie pour séduire.
- La lingerie est une histoire de confort pour 43% des femmes.
- 77% des femmes se sentent séduisantes et se mettent en valeur à travers leurs vêtements ; la lingerie arrive en dernier plan.
- Pour 96% des françaises, la lingerie et une affaire personnelle ! Elle s’achète au coup de coeur, c'est un achat intime.

Pour monsieur :
- Pour 88% des hommes, la lingerie est essentielle dans le processus de séduction. Elle est résolument feminine et sexy.
- 54% d’entre eux voient le string comme l’objet sexy par excellence, notamment les moins de 35 ans.
- 3 hommes sur 4 affirment connaitre la taille de lingerie de leur compagne.
- 82% des hommes sont déjà entrés dans une boutique de lingerie même si 40% d’entre eux ne s'y sentent pas à l’aise.
- 30% des français achètent de la lingerie pour leur compagne.

L'homme s'implique désormais
66% des hommes achètent eux-même leurs sous-vêtements et 77% d’entre eux en achètent plus de 2 fois par an mais il s’agit pour 59% d’entre eux d'un achat de nécessité. 57% des hommes sont fans du boxer et 45% des hommes continuent de porter le slip. 3,3% d’entre eux seulement portent des strings.

Côté tendances, la gaine confirme son retour
La saison automne-hiver 2012 sera marquée par le grand retour de la gaine. Produit phare, la "néo-gaine" conservera ses vertus sculptantes mais en version glamour, dans des matières ultra-souples aux effets de seconde peau. Sexy, elle doit sublimer les formes sans pour autant enfermer les femmes. "La gaine, avec son côté enveloppant et son retour en arrière, peut être interprétée comme le signe d'un malaise dans l'époque présente (...) Un repli nostalgique vers un cocon protecteur", relève Frédéric Monneyron, sociologue de la mode.

Malgré la morosité ambiante et les effets anxiogènes de la crise, l'exception hexagonale demeure : les Françaises consacrent de 18% à 20% de leurs dépenses d'habillement à leurs sous-vêtements, pour lesquels elles ont dépensé 97,4 euros en 2011 (après 99 euros en 2010), contre seulement 79 euros en moyenne en Europe.

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