Le Libanais Rabih Kayrouz ouvre le bal de la semaine de la haute couture
Le défilé le plus attendu sera celui de Maria Grazia Chiuri qui présentera sa première collection de haute couture pour Dior. C'est la première femme D.A. de cette maison depuis sa création en 1947. L'Italienne a déjà livré, le 30 septembre 2016, pour le prêt-à-porter un vestiaire en noir et blanc, mêlant courts blousons en cuir, plastrons d'escrime ou emblématiques vestes "Bar" à d'amples jupons brodés en voile. La maison fondée par Christian Dior, qui célèbre cette année ses 70 ans, organisera un bal masqué à cette occasion.
Parmi les autres grands noms figurent 15 maisons labelisées qui viennent d'accueillir, début janvier 2017, deux nouveaux membres : Schiaparelli et Julien Fournié. Ainsi qu'une série de maisons "invitées" (elles sont 15 cette saison) même si elles ne respectent pas les conditions de l'appellation haute couture. C'est le cas du label Vetements, qui fera défiler sa collection de prêt-à-porter pour l'automne-hiver 2017-18.
A une époque où le monde de la mode, bouleversé par les réseaux sociaux et la fast fashion des grandes chaînes, s'interroge sur la façon de présenter ses créations, Rabih Kayrouz pense que beaucoup d'autres maisons vont finir par adopter la même démarche.
Le créateur partage son temps entre Paris et Beyrouth et envisage sa mode comme "un pont entre ces deux cultures". "Je suis un amoureux du vêtement oriental, la façon dont il enveloppe le corps, les abayas, les caftans, les tuniques arabes. Ce qui est très beau, c'est qu'il repose sur les épaules", explique-t-il. "Le vêtement occidental, parisien, est plus taillé sur un corps, pas seulement sur l'épaule. J'aime bien ce contraste entre les deux", dit-il. "Le vêtement oriental est plus confortable, on va s'asseoir dedans, s'y lover. Un vêtement occidental est plus un vêtement de ville, plus rationnel, radical".
L'une de ses sources d'inspiration est à chercher du côté de son amour de l'uniforme : "Il n'y a rien de plus noble qu'une personne dans son habit", dit-il. "Il y a un côté très pratique et quelque chose de très protecteur: on est une autre personne quand on met un uniforme, et j'aime ce vêtement qui protège".
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