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Lagerfeld inspiré par la civilisation grecque pour le défilé croisière de Chanel

Prêtresses aux robes fluides immaculées et bijoux dorés, muses en tweed : la Grèce et sa mythologie ont inspiré Karl Lagerfeld, qui a présenté le 3 mai la collection croisière de Chanel, à Paris, dans un décor de site antique. Cette collection, baptisée "la Modernité de l'Antiquité", reflète la "Grèce idéale" du couturier.
Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Chanel croisière ah 2017-18, à Paris
 (Patrick KOVARIK / AFP)

L’Antiquité grecque, berceau de la culture, de la beauté et de la modernité, est au coeur de l’inspiration du créateur : "Les critères de la beauté grecque archaïque, puis classique, sont toujours valables. On n’a jamais fait de plus belles silhouettes de femmes. Et de plus belles colonnes. Toute la Renaissance, d’ailleurs, est basée sur l’Antiquité. C’est vraiment la jeunesse du monde, puissante et imprévisible, comme leurs dieux qui ne pardonnent pas. "

Chanel croisière ah 2017-18, à Paris.
 (Patrick KOVARIK / AFP)
Une collection baptisée "la Modernité de l'Antiquité" qui reflète la "Grèce idéale" de Karl Lagerfeld : "Je la vois comme le lieu d'origine de la beauté, de la culture, où s'épanouit une formidable liberté des corps qui a désormais disparu", a commenté le couturier qui détourne les codes de l'Antiquité : "La réalité ne m’intéresse pas. Je prends ce qui me plait. Ma Grèce est une idée. "
Chanel croisière ah 2017-18, à Paris...
 (Olivier Saillant)
Les manches grecques, aux épaules drapées ou froncées, structurent la ligne et répondent à une taille marquée ou ceinturée. Les plissés soleil s’inspirent des fûts de colonnes, les motifs des mailles reprennent ceux des vases antiques et les frises des fresques ancestrales. Le créateur pousse le détail avec des boutons gravés de chouettes symboles mythologiques de sagesse, d'imprimés couronnes de lauriers et de feuilles de chêne dans lesquels se cachent des camélias ou des branches de lauriers courbées en doubles C. Des symboles, associés au blé fétiche de Gabrielle Chanel, que l'on retrouve aussi sur des pièces de monnaie qui ornent un petit sac du soir.
Chanel croisière ah 2017-18, à Paris..
 (Patrick KOVARIK / AFP)
Déambulant entre des colonnes et des oliviers installés au Grand Palais, devant une photo de paysage maritime couleur sépia, les mannequins portent des spartiates montantes aux couleurs vives. Clin d'oeil au décor, le talon de ces sandales reproduit une colonne ionique. La palette de cette collection rappelle les couleurs du marbre et la brillance du soleil. Les motifs ornementaux grecs s'impriment sur des robes tubes, des feuilles d'or parsèment les vêtements. Tantôt hiératique, avec des robes fluides, plissées ou drapées, la silhouette évoque parfois celle d'un pâtre ou d'un guerrier, avec une jupe à plis plats et une tunique brodée de perles en guise de cuirasse. 
  (Olivier Saillant)

Après Dubaï, Séoul et La Havane, la croisière défile à Paris 

Après avoir organisé ses précédents défilés croisière à Dubaï, Séoul, La HavaneChanel a choisi Paris pour présenter cette collection annuelle intermédiaire entre deux saisons de prêt-à-porter, qui sera en boutique en novembre 2017.

Reportage France 3 Paris Île-de-France : N. Bappel / N. Metauer / T. Rousseau / D. Cohen  / V. Jonnet


Entre 300 et 400 clientes et 300 journalistes du monde entier étaient conviés, a indiqué le président des activités mode de Chanel, Bruno Pavlovsky. Une façon de soutenir la capitale française, qui "sort d'une année et demie un peu difficile", a-t-il expliqué. "Chanel est très lié à Paris, quand Paris est fort, Chanel va bien, quand Paris est en difficulté, nous souffrons", a-t-il dit. "Paris est la capitale de la création, de la créativité. Tous nos ateliers sont ici, à Paris ou autour. C'est important pour nous d'être là", a-t-il poursuivi. Mais "cela ne veut pas dire qu'on ne va pas continuer à voyager ! On a plein de projets : à la fin du mois à Tokyo, au mois de juin à Séoul..."

"La force de Paris, c'est d'être ouvert sur le monde", a encore souligné le dirigeant, "On ne peut pas être la capitale de la création et se refermer sur nous-mêmes", a-t-il lancé.

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