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La renaissance, tant attendue, de Paco Rabanne sur les podiums parisiens

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Le créateur Manish Arora, au style provocateur mais raffiné pour sa collection personnelle, a révélé le 4 octobre dernier la nouvelle collection Paco Rabanne signée de son nom. Fan de la première heure du style Paco Rabanne, j'attendais ce défilé avec impatience. Comme je n'étais pas invité au show, j'ai fait un petit tour par le show room, le lendemain du défilé, pour voir les pièces de plus près. Si je trouve que l'esprit du "métallurgiste de la mode" (comme l'avait surnommé Coco Chanel) est, ici, bien présent, avec les pastilles de métal et la cote de maille, néanmoins la "patte" du créateur indien est un peu trop marquée dans ces robes aux épaules et aux hanches soulignées en volumes. Dommage, que Manish Arora n'ait pas réussi à sortir du style Paco Rabanne des années 60 en le projetant plus dans le futur...

En 1966, la Maison Paco Rabanne voit le jour lors de la présentation de sa 1ère collection, intitulée “12 robes expérimentales en matériaux contemporains” et donne vie à un style unique, visionnaire et anti-conventionnel. Le couturier espagnol arrête les défilés en 2000, décidant de se retirer pour se consacrer à d'autres activités artistiques. A son départ, la maison souhaite continuer mais après plusieurs tentatives, l'activité mode est mise en sommeil en 2006, pour se concentrer sur le parfum.


Quand les robes en métal de Paco Rabanne étaient considérées comme érotique:

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La "Femme Lumière" de Manish Arora
Manish Arora dit s'être inspiré des formes organiques du sculpteur britannique, d'origine indienne, Anish Kapoor. En consultant les archives, "j'ai essayé d'imaginer ce que ferait Paco Rabanne en 2012". Le brillant du métal bien sûr "mais pas de manière littérale". Manish Arora explique avoir puisé son inspiration "dans l'art contemporain, l'architecture et la nature" pour créer des robes qui collent au plus près du corps et dont les hanches et épaules sont exagérées. "Luxe et haute technologie fusionnent", écrit-il.

Les mannequins portent des micro-robes en pastilles de métal, chères à Paco Rabanne, des tops cotte de mailles, des pantalons fuselés et vestes en lurex. Les effets de lumière du métal reflètent le lurex rouge, bleu et vert des vêtements. Des fibres optiques ont notamment été utilisées. Le vestiaire propose une robe bustier en patchwork de métal pailleté gris et rouge, une combinaison cote de maille ou encore une robe aux reflets gris bleutés brodée façon porc-épic sur les manches. Pour le final, onze mannequins défilent dans d'amples robes miroitantes dont les plissés forment comme des soucoupes, occultant même le visage de l'une des filles.

Final du défilé Paco Rabanne, printemps-été 2012, Paris
 (AFP. F. Guillot)
Jupe métal et chemisier, Paco Rabanne, printemps-été 2012
 (AFP. F. Guillot)
Robe aux manches travaillées, Paco Rabanne, printemps-été 2012, Paris
 (Corinne Jeammet)
Détail aiguilles d'une manche, Paco Rabanne, printemps-été 2012, Paris
 (Corinne Jeammet)
Détail d'une épaule d'une robe métallisée Paco Rabanne, printemps-été 2012, Paris
 (Corinne Jeammet)
Détail d'un vêtement, Paco Rabanne, printemps-été 2012
 (Corinne Jeammet)
Sac Paco Rabanne, printemps-été 2012, Paris
 (Corinne Jeammet)
Chaussures Paco Rabanne, printemps-été 2012, Paris
 (Corinne Jeammet)

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