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La créative London Fashion week en images

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Après la prolixe New York, Londres est la 2e étape de la semaine de la mode. Focus en images sur le prêt-à-porter féminin automne-hiver 2015-16 après 78 défilés du 20 au 24 février 2015. Place, ensuite, à Milan du 25 février au 3 mars avant de clôturer le marathon par Paris du 3 au 11 mars.

Alastair Grant/AP/SIPA

Équipées d'armures en cuir, de longues robes noires ou de coiffes, une armée de mannequins a déferlé pour le défilé de Gareth Pugh. Le visage des modèles étaient peints de blanc et badigeonnés d'une large croix rouge, symbolisant le drapeau de Saint-George, saint patron de l'Angleterre, dont le combat contre un dragon est illustré par un retable ornant les murs du musée Victoria et Albert où s'est déroulé le show. Au son d'une foule chantant - une bande-son du chant du club de foot de sa ville natale, le Sunderland Football Club -, les mannequins casquées ont parcouru le podium en cuirasses de cuir noir portées sur de très longues jupes étranglant leur taille ou des robes ornées de milliers de pailles découpées. "C'est beau de mélanger le masculin et le très féminin, ces robes très grandes, qui font presque Disney, avec cette attitude rude, ces chapeaux et ce maquillage", a dit Gareth  Pugh à l'AFP.  Malgré sa réputation de créativité, Londres a rarement droit à des shows aussi conceptuels et le retour de Pugh après sept ans passés à Paris a été salué par la profession. "On n'a rien vu de tel depuis (Alexander) McQueen", a affirmé la journaliste de mode Hilary Alexander. "C'était très puissant, j'ai trouvé ça fabuleux".
 (JACK TAYLOR / AFP)
La griffe britannique Burberry n'a pas déçu les amateurs de glamour en offrant un show au chic bohémien et aux riches couleurs automnales. "J'ai adoré. J'ai envie de porter plein de choses", a dit en coulisses Maggie Gyllenhaal au directeur artistique et PDG de la maison Burberry, Christopher Bailey. La collection haut de gamme de Burberry, Prorsum, constitue toujours une attraction, pour la qualité des vêtements présentés, le public de premier plan qu'il attire et le sens du spectacle. Côté créations, il y avait des trench ceinturés, des ponchos en cachemire, des robes courtes et longues aux corsages brodés et aux jupes en dentelle, des bottes en patchwork coloré de daim portées au-dessus du genou. Le daim, la dentelle transparente et de petits miroirs ronds cousus dans le tissu, fleuri et aux imprimés patchwork, proche de la tapisserie, étaient à l'honneur. "J'avais envie de ce patchwork de différentes textures, couleurs, formes et de cette célébration de tous les talents", a déclaré Christopher Bailey après le défilé. "Je voulais quelque chose de plus détendu, de plus naturel", a-t-il ajouté, soulignant: "Nous vivons dans un monde tellement rapide, ce que j'apprécie, mais c'est bien aussi d'observer une pause parfois et de contempler des choses vraiment faites à la main".
 (LEON NEAL / AFP)
Col volanté orné de perles, vestes ajustées sur d'amples jupes imprimées, le Britannique Giles Deacon s'est imprégné de romance gothique. Capes et robes noires, ornées de rubans blancs ou noirs sur les manches, le dos ou la nuque côtoyaient des manteaux de cuir noir chatoyant aux épaules rembourrées portés sur une robe-chemise blanche tout en volants. A noter d'autres vêtements avec des tissus imprimés d'image de branches nues avec des éclairs d'argent, de dessins de champignons, des idées glanées par le designer lors de ses promenades dans un jardin londonien. "J'ai passé beaucoup de temps au jardin botanique de Chelsea, qui a été créé en 1673 et qui était destiné à étudier les plantes du monde entier et leurs propriétés", a-t-il expliqué à la presse. C'est un lieu "très paisible, très romantique mais à certains moments de la nuit, il a aussi des aspects sinistres", a-t-il relevé. Les propriétés hallucinogènes de certaines plantes ont inspiré les imprimés gris et blanc, rappelant la patine et les teintes moirées des peintures anciennes. Le défilé s'est achevé par la présentation d'une robe ornée de plis raidis en éventail sur le devant et de volants structurés émergeant sous la taille. Deacon, qui a été désigné créateur britannique de l'année, a créé sa marque en 2004. Il a expliqué avoir délibérément choisi des jeunes femmes de caractère pour présenter sa collection afin de donner vie et personnalité à ses vêtements. "C'est là quelque chose que je ressens très vivement ... Je suis fatigué de voir ces (groupes) homogènes de filles superbes qui ressemblent à des robots tous sortis de la même usine", a-t-il dit.
 (BEN STANSALL / AFP)
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David Koma ah 2015-16, à Londres
 (ALPHAPRESS/MAXPPP)
  (LEON NEAL / AFP)
Daks ah 2015-16, à Londres
 (EPA/MAXPPP)
Vietinio ah 2015-16, à Londres
 (London News Pictures/MAXPPP)
Laura Whitmore ah 2015-16, à Londres
 (MATRIX/MAXPPP)

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